Attendue depuis presque une année, la commission nationale provisoire chargée de la délivrance de la carte nationale de journaliste professionnel voit le jour ce mardi. Outre deux journalistes représentant la presse privée, tout le reste sont issus du public. Elle est présidée par un fonctionnaire du ministère de la Communication, Said Chebbah.
Ce dernier à qui il a été confié la présidence de la Commission est un fonctionnaire du ministère de la Communication en qualité de Sous-directeur de la documentation. Quant au reste de la composante, on apprend que la radio est représentée par 3 journalistes, l’APS par deux journalistes, la télévision pour une journaliste, Ennasr et El Djemhouria, deux quotidiens régionaux, un journaliste chacun. La presse privée, dans toute sa diversité, n’est représentée que par deux confrères : Idir Dehmani et Abdelwahab Boukrouh.
Quel est le rôle qui lui a été assigné ? La commission a pour mission technique de recenser l’ensemble des journalistes en vue de la délivrance de la carte de journaliste professionnel. A l’occasion de l’installation de ladite commission, dont la presse en général n’a pas été invitée à couvrir cette naissance, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a mis en exergue, selon l’APS, l’importance de l’installation de cette commission, la qualifiant de « grand pas » pour l’organisation de la profession du métier de journalisme. Il a déclaré par ailleurs que la composante finale était le résultat d’un travail mené par son département ministériel « avec rigueur, responsabilité et concertation ». « La règlementation nous donne autorité pour composer une commission constituée strictement d’experts mais nous avons préféré associer et responsabiliser les journalistes eux-mêmes », a souligné le ministre, ajoutant que des journalistes de la presse privée » ont été intégrés à la commission mais un nombre d’entre eux s’est désisté en dernière instance faute d’accord de leurs employeurs. »
S’exprimant sur le travail de la commission, Hamid Grine a indiqué qu’elle avait une tâche « strictement technique ». Cette tâche technique, selon le Ministre, consiste à recenser les journalistes professionnels en se basant sur les dispositions de la loi organique relative à l’information. Cette commission provisoire, qui a une durée de mission d’une année, devra aboutir la mise en place d’une commission permanente chargée « de délivrer la carte nationale du journaliste professionnel, de l’autorité de régulation de la presse écrite et du Conseil supérieur de l’éthique et de la déontologie ».
Pour le ministre de la Communication, la carte du journaliste professionnel donnera « le droit à un accès aux sources d’information et surtout permettra de distinguer celui qui est journaliste professionnel de celui qui l’est pas ». Il a estimé que « l’organisation du secteur deviendra plus facile », après « la délivrance de la carte du journaliste professionnel ». Mais quelle sera la composante de la Commission permanent qui sera installée dans une année. Le président de la commission provisoire, Said Chebbah donne une réponse : la commission provisoire a pour principale mission de recenser les journalistes professionnels qui pourront élire par la suite leurs représentants au niveau de la commission permanente. « La commission commencera à recevoir les dossiers juste après l’Aïd El-Fitr et les journalistes auront la latitude de déposer leurs dossiers individuellement ou par groupes », a-t-il déclaré.
Mahmoud Chaal