Dans l’une de ses contributions, le professeur Abderrahmane Mebtoul estime que le document intitulé “Nouveau modèle de croissance” a le mérite d’exister et de tracer pour la première fois une trajectoire. Personne n’a le monopole de la vérité. Il s’agira de l’améliorer au profit exclusif du devenir de l’Algérie.
Selon lui, la clarté et la cohérence d’une démarche positive pour le pays doit analyser les fores sociales, économiques et politiques pour sa mise en œuvre et poser clairement le futur rôle de l’État en Algérie dans le développement économique et social. C’est, ajoute-t-il, un débat indispensable pour tout modèle de croissance dans le cadre d’une vision stratégique 2017/2030 qui devra favoriser l’efficacité économique pour une croissance durable reposant sur l’entreprise quelle soit publique ou privée locale ou internationale au sein d’une économie ouverte et son fondement le savoir tout en garantissant le principe d’équité, les politiques parleront de justice sociale.
La nécessité de réformer s’impose à l’Algérie. Malgré des dépenses monétaires sans précédent les résultats économiques sont mitigés pouvant conduire à des crises sociales politiques à terme si on continue à dépenser sans compter, posant l’urgence sur le caractère inéluctable des changements structurels à opérer.
À ce titre, le professeur préconise dix solutions de sortie de crise avec notamment une nouvelle gouvernance centrale et locale.
Il s’agit d’avoir une vision stratégique devant s’insérer au sein d’une fonction stratégique, c’est-à-dire d’aller vers de profondes réformes structurelles sans lesquelles on ne pourra pas faire émerger une économie diversifiée.
Il préconise aussi l’amélioration du climat des affaires, l’endettement extérieur ciblé à long terme, mais uniquement pour les segments à avantages concurrentiels de 30/50 milliards de dollars entre 2017/2020, afin de maintenir le niveau des réserves à 100 milliards de dollars. Il parlera également de la nécessité d’un arbitrage entre la satisfaction du marché intérieur et les exportations posant la problématique des subventions généralisées, source de gaspillage et d’injustice sociale, alors qu’elles doivent être ciblées.