Produits industriels: les capacités de contrôle renforcées fin 2015 grâce au laboratoire national d’essais

Produits industriels: les capacités de contrôle renforcées fin 2015 grâce au laboratoire national d’essais

Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé mardi à Alger que l’entrée en service du premier laboratoire national d’essais en Algérie lors du deuxième semestre de 2015 renforcera considérablement les mécanismes de contrôle des produits industriels, pour une meilleure protection du consommateur et des entreprises nationales.

En marge d’une visite d’inspection et de suivi de l’état d’avancement des travaux de réalisation du laboratoire national d’essais, le ministre a indiqué que « ce laboratoire, premier du genre en Algérie, est un acquis stratégique pour le secteur du commerce, chargé de contrôler les différents produits industriels ».

Le coût global de ce projet, d’une superficie totale de 6.117 m2 s’élève à 1,4 milliards de dinars dont près de 800 millions pour les travaux de réalisation et près de 580 millions de dinars pour les équipements, selon les déclarations du ministre qui a évoqué la possibilité de relever ce montant selon les besoins notamment ceux liés aux équipements ».

Les mécanismes de contrôle des produits industriels reposent actuellement sur le contrôle des documents ou le recours à la sous-traitance avec des laboratoires nationaux.

Situé à la nouvelle ville de Sidi Abdallah à Zéralda (Alger), le laboratoire comptera 12 annexes spécialisées dans les analyses physicochimiques et microbiologiques pour s’assurer de la conformité des différents produits industriels aux normes.

Il s’agit, selon le directeur des laboratoires au ministère, Ramdane Bousnadji des matériaux de construction, d’appareils domestiques électroniques et à gaz, des jouets, des textiles et cuirs, de la robinetterie, des articles de cuisine, des pièces de rechange automobiles et accessoires, d’articles et fournitures scolaires, des emballages, tous matériaux confondus, de produits électroniques, d’équipement domestiques autres que ceux énoncés, de produits d’entretien ménager de produits cosmétiques et d’hygiène et de métrologie expérimentale.

Concernant le crash test de voitures, le ministre a indiqué que cette opération nécessitait des équipements et des espaces adaptés. Le ministère du développement industriel et de la promotion de l’investissement et de l’Energie et des mines envisagent la création de tels espaces, a-t-il dit.

Avec l’entrée en service du laboratoire, les entreprises qui produisent certains matériaux et les importateurs, devront faire expertiser, à leurs frais, des échantillons de leurs produits, a souligné M. Benbada.

Concernant l’équipement du laboratoire national d’essais, le ministre a fait savoir qu’un cahier de charges était en cours d’élaboration pour lancer un appel d’offre international vers la fin de l’année, soit après réception de la structure.

Le ministère du commerce a signé en 2012 un mémorandum cadre avec le laboratoire d’essais français pour l’accompagner dans la mise en service de l’établissement national d’essai, a-t-il rappelé.

Le ministère a reçu une offre de service du laboratoire français pour nous accompagner dans l’élaboration du cahier de charges pour le choix des équipements ainsi que pour la mise en place d’un programme de formation des ressources humaines spécialisées qui superviseront le projet.

Un projet de décret exécutif portant création et organisation du laboratoire est en préparation au niveau du gouvernement. Sa promulgation formalisera la création de l’établissement et favorisera l’octroi d’un budget pour l’acquisition des équipements et son entrée en service, a soutenu M. Benbada.

En matière de contrôle de qualité, le ministre a fait savoir que son département étudiait la possibilité de confier à des laboratoires régionaux l’analyse de certains produits alimentaires et industriels selon les les besoins pour renforcer le laboratoire national.

12 nouveaux laboratoires de contrôle de la qualité et de répression de la fraude seront réceptionnés cette année et 16 autres en 2015 pour renforcer les 20 structures recensées actuellement.

Le budget consacré en 2014 au centre de contrôle de la qualité et de l’emballage, estimé à 700 millions de DA, permettra d’acquérir les équipements nécessaires pour ses structures et de créer les pôles spécialisés.