Les pouvoirs publics semblent être contraints de revoir les modalités ayant trait au taux d’intégration des produits éligibles au crédit à la consommation qui a été réintroduit à la faveur de la loi de Finances 2015.
Les produits éligibles au crédit seront déterminés par un groupe de travail dont les membres sont issus de plusieurs ministères notamment de l’Industrie, du Commerce auxquels s’ajoutent des représentants du patronat, de la centrale syndicale et des banques. Ce groupe, installé en 2013, avait suggéré un taux d’intégration égal ou supérieur à 40% par référence aussi bien aux normes universelles admises qu’au potentiel du tissu industriel national pour les filières concernées.
Mais cette proposition ne faisait pas l’unanimité au sein du groupe. « Après concertations, nous sommes convaincus que le taux de 40% est très exagéré pour certains produits », affirme un des membres de ce groupe de travail à l’APS. « La fabrication nationale de certains produits de haute technologie (les ordinateurs et les voitures entre autres) nécessite l’importation d’un certains composants non produits encore localement », explique la même source avant de souligner que « si l’on fixe un taux d’intégration de 40% pour ce genre de produits, il n’y aura aucune relance pour nos activités de production nationale».
Pour ce groupe de travail, un taux d’intégration revu à la baisse est « une manière d’impliquer les producteurs algériens dans le transfert du savoir-faire ». Cette source citera l’exemple de la voiture Renault Symbol fabriquée en Algérie qui est « totalement concernée » par le crédit à la consommation. « C’est un produit national, il est éligible », a-t-elle précisé.
« Le programme lié au crédit à la consommation est bien lancé. Tous les aspects juridiques et techniques inhérents à ce dispositif sont pris en charge actuellement », affirme la même source précisant que le décret d’application de l’article 88 de la loi de finances 2015 qui réintroduit le retour du crédit à la consommation est finalisé et devrait être prochainement soumis au gouvernement pour examen.
Ce décret porte essentiellement sur le type et les conditions du crédit à la consommation, le montant du crédit, sa durée, la quotité finançable ainsi que le coût du crédit, indique la même source qui avance que le montant du crédit, qui ne sera pas plafonné, sera fixé en fonction de la capacité financière du client, ajoute la même source.
M.C/APS