Produits de large consommation, Les prix échappent à tout contrôle

Produits de large consommation, Les prix échappent à tout contrôle

La paix sociale en Algérie a été toujours liée à la stabilité des prix, alors que les dernières statistiques de l’Office national des statistiques (Ons), de décembre 2012, témoignent d’une accélération du niveau de l’inflation à un rythme (décembre 2011 à novembre 2012) qui se situe à plus de 8,6 %. Une situation qui risque de s’amplifier en 2013 avec des conséquences sur le pouvoir d’achat des Algériens ayant surtout un revenu fixe.

Dans la dernière publication du journal officiel, le gouvernement confirme dans le cadre de la loi des Finances de 2013, le maintien du dispositif portant « soutien des prix du poulet et des œufs », reconduit jusqu’au mois d’août prochain.



L’introduction de cette mesure dans la loi des Finances de 2013 n’était pas confirmée mais intervient au moment où plusieurs produits de large consommation connaissent une flambée des prix.

Ce soutien se traduit à travers « une exonération des droits de douanes et de TVA pour les produits entrant dans la fabrication d’aliments pour le poulet ».

LG Algérie

Il sera question aussi d’ »une exonération de TVA pour les poulets de chair et les œufs produits en Algérie ».

Pour rappel, cette mesure de soutien est entrée en vigueur le 1er septembre dernier suite à l’annonce faite, le mois d’août dernier par le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaissa qui avait annoncé « un plan de soutien à la filière avicole » pour faire face à la hausse des prix du poulet sur le marché national, causé par l’augmentation des prix des intrants de l’aliment de volaille (maïs et tourteaux de soja) sur le marché mondial.

La hausse des prix de produits alimentaires risque de continuer cette année selon un constat adressé par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) qui estime que « les produits alimentaires vont connaître une hausse des prix entre 15 et 20 % ».

Selon les explications Tahar Hadj Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA : « Les pays exportateurs de produits alimentaires ont décidé de réduire leurs exportations en vue de satisfaire les besoins nationaux ».

En effet, cette augmentation des prix de produits de large consommation n’est pas nouvelle puisque l’année 2012 s’est achevée avec une flambée des prix et celle-ci persiste en ce début de 2013 notamment, concernant les prix de la viande rouge et blanche.

L’indice des prix à la consommation a atteint 9,9 % à Alger au mois d’octobre 2012 par rapport au même mois de 2011, accentuant ainsi la hausse du rythme d’inflation. De janvier à octobre 2012, plusieurs produits alimentaires ont augmenté, essentiellement la pomme de terre (39,9 %), la viande de mouton (30,2 %), la volaille (17,2 %), les légumes frais (13 %), les poissons (10,3 %) et les fruits frais           (7,2 %) selon les statistiques de l’Ons.

En dehors des produits alimentaires, ce sont les prix de transport qui connaissent une augmentation appliquée par le privé sans recevoir une note de la direction des transports. Ainsi, au niveau de la wilaya d’Alger, les transporteurs ont pris la décision d’augmenter les prix.

A titre d’exemple, les lignes Baraki, Larbaa, Boumerdès et Eucalyptus vers Alger, les tarifs ont été augmentés dès le premier janvier 2013. Les tarifs sont passés de « 25 à 30 DA concernant Baraki, 30 à 40 DA de Larbaa vers Alger, 20 à 30 DA pour la ligne Eucalyptus-Alger et de 50 à 60 DA de Boumerdès vers Alger » nous dira un usager de ses lignes.

Une situation qui déplaît aux citoyens en l’absence de toutes explications des autorités concernées.

Nacera Bechar