Produits de consommation «Halal», Polémique sur l’abattage par étourdissement

Produits de consommation «Halal», Polémique sur l’abattage par étourdissement
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Depuis l’adoption du nouveau décret, fixant les règles relatives aux denrées alimentaires « halal « , l’on ne cesse de polémiquer sur le procédé d’étourdissement. En guise de réponse à l’Association pour la protection du consommateur, opposée à cette initiative, le ministre du Commerce se décharge de toute responsabilité, en affirmant que  » la suppression de la clause sur l’étourdissement de l’animal avant l’abattage relève de la compétence des érudits « .

D’après une étude menée par l’Association de la Protection et l’Orientation du Consommateur dans son Environnement (Apoce), le procédé en question est fatal pour l’animal dans certains cas ; d’où leur appel à sa suppression.



D’autant que leur démarche conforme le règlement technique relatif à l’abattage qui stipule que  » l’étourdissement peut être employé à condition qu’il ne cause pas la mort de l’animal « . Pour Mustapha Benbada, le règlement fixant les règles relatives aux produits alimentaires « Halal », a été élaboré conformément aux normes en vigueur au niveau de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ; contrairement à  » ce qui a été rapporté par certains journaux nationaux », précisant l’engagement de l’Algérie envers certaines organisations islamiques.

Et que le décret a été élaboré, par les cadres des différents départements concernés, à savoir, les ministère du Commerce, du Développement industriel, de Agriculture, de la Santé et des Affaires religieuses, selon les préceptes de la religion musulmane. Le ministre a affirmé, lors d’une conférence de presse animée en marge de la journée d’études des commis du Centre national du registre de commerce, que l’abrogation de la clause relative à l’étourdissement de l’animal avant son abattage relevait de la compétence des érudits.

Déclinant ainsi toute responsabilité, mais appuie fortement l’existence d’une défaillance, en ayant déclaré que  » la question ne devrait pas annuler toute la décision et anéantir les efforts fournis pour combler le vide juridique dans ce domaine « . Benbada a souligné, dans le même contexte, que l’arrêté interministériel publié au Journal officiel à la fin mars dernier, était destiné essentiellement au contrôle des produits alimentaires importés. Car, d’après lui, l’Algérie ne dispose pas actuellement de grands complexes industriels, exigeant d’elle le recours à ce type d’opérations. L’association pour la protection du consommateur n’est pas du même avis que le ministre.

L’Apoce reproche, bien au contraire, au ministère de tutelle de ne pas avoir pris en considération le volet  » contrôle des produits importés « , notamment en matière de conformité aux normes établies, en faisant appel à des organismes de certification, comme tel est le cas chez les autres pays ayant adopté le label  » halal « .

Quant au but initial de l’adoption du segment  » halal « , en l’occurrence, la satisfaction des attentes légitimes du consommateur musulman, concernant l’origine des produits alimentaires et de leurs composants, le président d’Apoce, Zebdi Mustapha, en doute. Et ce, en raison du potentiel du marché halal, estimé par les spécialistes à près de 500 millions de dollars.

K. S.