Les parfums et déodorants de marque « Lovely » sont toxiques et peuvent même entraîner la mort. La première alerte a été donnée par la chaîne de télévision saoudienne MBC 1. Elle a annoncé, dans l’émission « Sabah Elkhir Ya aârab » la commercialisation d’un parfum toxique qui tue en Irak, à Bahreïn et en Arabie Saoudite. Un allergologue de Constantine a confirmé l’existence de ce produit sur le marché algérien.
Aussitôt alerté, le ministère du Commerce a dépêché des contrôleurs pour une éventuelle saisie de ces produits dangereux, selon M. Farouk Tifour, chargé de la communication auprès du ministère du Commerce qui a indiqué : « Nous avons donné instruction à tous les contrôleurs d’opérer des vérifications dans tous les magasins et chez les grossistes qui activent au niveau national et d’effectuer des analyses des produits de marque Lovely ». Il rappelle que le laboratoire du ministère délivre des autorisations préalables, sur la base des échantillons, avant toute opération d’importation.
Une fois au port, la marchandise ne sort qu’avec l’accord du laboratoire. M. Tifour profite de l’occasion pour mettre en garde les Algériens et attirer l’attention des consommateurs. Ainsi, le ministère du Commerce invite les citoyens à signaler la présence de ce parfum dans les magasins, une manière de contribuer au contrôle et donc à la saisie de ce produit dangereux. Pour une petite vérification sur le terrain, les vendeurs des magasins spécialisés dans les cosmétiques et parfumeries que nous avons interrogés, hier, (une vingtaine) ne disposent pas de ces produits. Ils sont toutefois commercialisés dans les marchés informels, comme à Bab-El Oued et à Zankat Lahnach dans la commune de Sidi-M’hamed (Alger) à raison de 400 DA.
Contacté par téléphone, le président de la Fédération algérienne des consommateurs, Zaki Hariz, fustige le marché informel. « On ne peut pas contrôler les marchés informels, là où se vendent plusieurs produits dangereux qui ne respectent aucune norme de sécurité. Le citoyen met sa santé en danger en achetant des produits au marché parallèle », a-t-il indiqué. Le président de la Fédération indique aussi que « la responsabilité est partagée » entre les pouvoirs publics et les citoyens. « Les citoyens doivent faire preuve de vigilance, on ne doit pas acheter n’importe quoi, n’importe où », a-t-il conseillé.

A souligner que MBC 1 parle de la mort de 8 personnes en Irak et que 35 autres sont en soins intensifs. Au moment où nous mettons sous presse, le ministère du Commerce n’a procédé à aucune saisie à travers le territoire national, selon M. Tifour.
Abbas A. H.