Le débat autour des produits halal a des objectifs commerciaux qui ne prennent pas en compte la santé du consommateur, a laissé entendre le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs.
Toutefois, «cette question sera tranchée par des savants, conformément au Coran et à la Sunna», a-t-il indiqué. La décision définitive devrait ainsi être appliquée par, aussi bien le ministère du Commerce, de l’Agriculture que de la Santé, a répondu le ministre à une question concernant la fetwa sur le caractère halal des viandes des animaux abattus après étourdissement par électrocution.
«Cette question sera tranchée par des savants, conformément au Coran et à la Sunna du prophète », a ajouté Mohamed Aissa tout en affirmant que le conseil scientifique émettra son avis sur cette question en juin courant, en coordination avec les vétérinaires et le ministère de la Santé.
« La décision que prendront les érudits sera appliquée par les ministères des Affaires religieuses et des wakfs, du Commerce, de l’Agriculture et de la Santé », a répondu le ministre à une question concernant la fetwa sur le caractère halal des viandes des animaux abattus après étourdissement par électrocution.
Le débat autour des produits halal a des objectifs commerciaux qui ne prennent pas en compte la santé du consommateur, a laissé entendre le ministre. Le débat autour du « commerce halal » durant le mois de ramadhan a des objectifs « lucratifs », a-t-il martelé avant de soutenir que le plus important est la « santé du consommateur algérien et la commercialisation d’une viande de qualité à un prix raisonnable ».
Des « correspondances » sont régulièrement adressées aux abattoirs dans les pays étrangers afin qu’ils supervisent l’abattage des animaux pas les musulmans selon les conditions fixées par l’Algérie, a-t-il tenu à rappeler. Le décret relatif à la marque halal est commun aux quatre secteurs (ministères du Commerce, de l’Agriculture, de la Santé et des Affaires religieuses), a-t-il encore ajouté.
Le règlement technique fixant les règles relatives aux produits alimentaires halal est entré en vigueur en vertu de l’arrêté interministériel relatif à ce règlement publié au journal officiel. Ce texte intervient dans le cadre du décret exécutif promulgué en novembre dernier et définissant les conditions et modalités d’informer le consommateur.
La mise en place d’une norme alimentaire algérienne halal était « indispensable » pour assurer au consommateur les garanties nécessaires vu la confiance qu’elle confère et les bienfaits sanitaires qu’engendre l’alimentation halal, avait estimé l’ex ministre du Commerce. La nouvelle norme halal nationale a été élaborée par cinq départements ministériels se référant aux normes du codex alimentarius, une référence mondiale en matière de sécurité sanitaire alimentaire, et à la religion musulmane, avait indiqué au mois d’avril dernier Mustapha Benbada.
Selon les estimations des analystes, le marché halal représente un potentiel d’environ 500 milliards de dollars, en croissance de 10% par an. L’introduction de ce label devrait ainsi permettre de promouvoir les produits algériens à l’extérieur et pourrait appuyer les exportateurs nationaux qui veulent se positionner à l’international. « L’introduction du label halal national, va imposer un certain nombre de règles et de conditions pour s’assurer de l’origine des produits alimentaires importés, notamment la viande, principale produit du segment halal », a souligné l’ex- ministre.
Le dit dispositif désigne tout aliment, dont la consommation est autorisée par la religion musulmane et répondant à des conditions précises. Il ne doit ni constituer, ni contenir des produits ou des matières non halal. Il ne doit pas avoir été préparé, transformé, transporté ou entreposé à l’aide d’instruments ou d’installations non conformes aux dispositions de ce règlement technique, selon le texte, toujours selon l’arrêté.
A. B.