La problématique de la flambée des prix des produits de large consommation a fait l’objet d’une journée d’étude hier à Alger. Objectif : dégager des solutions pratiques et des mesures complémentaires durables pour atténuer cette hausse.
A cet effet, Mustapha Benbada, ministre du Commerce, a souligné que 2010 a été marquée au plan international par de fortes hausses des cours des matières premières agricoles et, par conséquent, une flambée des prix de certains produits alimentaires de base tels que le sucre, les oléagineux, le lait et les céréales.
Selon le ministre, les prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indiquent que cette tendance haussière risquerait de s’accentuer davantage en 2011. Les raisons ? Les conditions climatiques défavorables dans certains pays producteurs de blé et la sécheresse qui sévit particulièrement en Russie. La faiblesse des stocks mondiaux et l’utilisation de certaines productions agricoles telles que la canne à sucre et le soja comme combustible ont également favorisé l’augmentation des prix.
« Cette hausse des prix des denrées alimentaires de base et leur impact sur le marché national, a incité le gouvernement algérien à engager des mesures urgentes en vue de stabiliser les prix et à préserver le pouvoir d’achat des ménages», observe M. Benbada.
En clair, l’exécutif a annulé les droits de douanes (5%) et de la TVA (17%) applicables sur les sucres roux et les huiles brutes au titre de la période allant du 1er janvier au 31 août 2011. Mais Issad Rabrab, le PDG du groupe Cevital, s’est dit contre la levée de la TVA et des droits douaniers pour le sucre blanc qu’il considère comme produit fini. Il est plus important, selon lui, de réduire la taxe du sucre roux qui est un facteur de production. «Il faut diminuer la pression fiscale pour baisser le prix et favoriser la production nationale», a-t-il recommandé. Pour le ministre, il est également question de l’exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), sur les activités de production, de traitement et de distribution des huiles alimentaires raffinées et du sucre blanc.
En outre, «le gouvernement a tenu à rappeler que les prix des blés fournis aux semouleries et minoteries sont subventionnés par l’Etat et demeureront inchangés», a rassuré le ministre.