Révision de certaines mesures fiscales et douanières, mais aussi des facilités en direction des producteurs, sont autant de leviers sur lesquels veulent se reposer les pouvoirs publics afin de promouvoir la production nationale.
Des largesses accordées aux entreprises productrices afin de rendre leurs produits plus compétitifs et, partant, accessibles au plus grand nombre. «Le gouvernement accorde la priorité à l’entreprise algérienne, pour lui permettre d’améliorer la qualité de son produit, et à la protection de l’économie nationale, dans un contexte marqué par la chute des prix du pétrole», indiquait hier, à ce sujet, le ministre du Commerce, Amara Benyounes. Ce dernier a examiné avec le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, lors d’une rencontre de concertation, la première du genre, les moyens de renforcer l’entreprise économique nationale afin de permettre la diversification de la production locale et l’amélioration de la qualité.
«Il est impossible de donner, en 2015, des réponses administratives à des problèmes d’ordre économique et il est par conséquent important de trouver des solutions purement économiques et de mettre en place des mécanismes pour améliorer la production nationale», a indique M. Benyounes, soulignant que les engagements de l’Algérie auprès de certaines organisations internationales n’empêchent pas de protéger l’économie nationale. Il a insisté, à ce propos, sur l’importance de la qualité du produit national pour concurrencer le produit étranger à des prix adaptés au pouvoir d’achat des différentes catégories de consommateurs algériens. D’autre part, M. Benyounes a annoncé le lancement d’une large campagne nationale pour sensibiliser le citoyen algérien à la consommation du produit local, au moment où les efforts du ministère et des organisations économiques se poursuivront pour garantir la qualité et la disponibilité de ce produit à des prix compétitifs par rapport aux produits étrangers. La rencontre a porté également sur les moyens idoines de réduire l’importation et l’étude du mode de consommation du citoyen algérien. Par ailleurs, le ministère du Commerce envisage d’instituer une commission conjointe avec le patronat et les syndicats nationaux pour examiner les différentes questions liées à l’économie nationale et réfléchir au développement de l’entreprise algérienne et à l’organisation d’autres rencontres avec le FCE.
Pour sa part, le président du FCE a indiqué que les propositions formulées visaient à améliorer l’organisation de l’entreprise algérienne et le produit national, ce qui influera de manière directe sur la facture de l’importation. Les concertations avec plusieurs ministères seront sanctionnées par une rencontre avec le Premier ministre le 31 janvier prochain, a-t-il encore dit.
Lyes Sadoun
