M. Karim Djoudi, ministre des Finances, qui a présidé dans la matinée d’hier l’ouverture des travaux du colloque international du Centre de rencontre et d’études des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF), ainsi que l’ assemblée générale de cette institution (voir article plus haut) a mis à profit sa présence dans la wilaya pour assister au regroupement régional des cadres du Trésor et de la comptabilité publique de l’Ouest, un secteur qui relève, bien évidemment, de son département ministériel.
En marge de ce regroupement régional, le ministre a fourni à la presse quelques informations, notamment celles concernant la suspension du crédit à la consommation. Les produits importés ont été les plus sollicités par les ménages et l’on s’est retrouvé dans cette situation anormale où, grâce au crédit, on a favorisé, voire même enrichi de façon spectaculaire des entreprises étrangères au détriment de la production nationale qui, il est vrai, ne satisfait pas totalement la demande et les besoins du marché domestique.
«Ces entreprises étrangères, assurées d’inonder et d’écouler leurs produits en Algérie, ne voyaient pas l’utilité d’investir chez nous pour produire localement », nous a indiqué le ministre. Aussi décision a-t-elle été prise d’arrêter la formule du crédit à la consommation, qui n’a servi qu’à enrichir des entreprises situées outre-Méditerranée et d’instituer des taxes pour amener ces opérateurs à revoir leur façon de commercialiser leurs produits en Algérie.
Toutefois, au vu de l’évolution du marché et des nombreuses demandes introduites par différents secteurs pour le retour au crédit à la consommation, il n’est pas exclu qu’on lève cette suspension. Mais le crédit à la consommation sera encadré pour éviter les dérives du passé, comme celles ayant précipité de nombreux ménages dans le surendettement, a-t-il dit, sans fournir plus de précisions. Pour revenir au regroupement régional, le ministre a rappelé, dans une courte allocution, l’importance du secteur du Trésor pour lequel les pouvoirs publics ont mis en chantier de nombreuses actions qui touchent aussi bien à la formation des ressources humaines, cheville ouvrière dans ce service, en rapport permanent et direct avec les administrés, qu’à l’équipement et la modernisation des outils de travail. Le ministre a particulièrement insisté sur la notion de service public et de qualité de l’accueil : « A l’avenir, je ne veux plus entendre parler d’usagers se plaignant dans tel ou tel service de la qualité de l’accueil ou de lenteurs anormales dans le traitement des dossiers fiscaux ». Le ministre a également insisté sur la nécessité d’élaborer des « feuilles de route », qui auront pour objectif de traquer les dysfonctionnements et de les éliminer.
M. Koursi