Production prévisionnelle de plus de 16 millions de litres d’huile à Béjaïa

Production prévisionnelle de plus de 16 millions de litres d’huile à Béjaïa

La campagne oléicole, à ses débuts dans la wilaya de Bejaia, augure d’ores et déjà une production appréciable, pouvant avoisiner 900.000 quintaux d’olives, soit l’équivalant de quelque 16 millions de litres d’huile, selon les prévisions de la direction locale des services agricoles(DSA).

« Ce ne sera pas une production record, mais ce sera la meilleure de ces trois dernières années », se réjouit le DSA, Noui Bouaziz, qui relève, que « ces niveaux de production sont en phase, voire légèrement supérieurs, aux normes du contrat de performance retenu pour la wilaya en la matière ».

Ces prévisions ont été établies sur la base des récoltes engrangées à l’est de la wilaya (Aokas, Souk-El-Tenine, Darguina) et en basse Soummam (El-Kseur, Sidi-Aich), soit un espace de 8.000 hectares traités, ayant fourni 1,5 million de litres d’huile pour 150.000 quintaux d’olives. Les rendements étant estimés entre 19 et 20 litres par quintal d’olive trituré.

Cette zone orientale de la wilaya, malgré son importance, en fait, n’a pas la réputation d’être une grande région oléicole, à l’inverse de la haute Soummam, notamment Tazmalt, Seddouk, Akbou et Ighil Ali, où se concentre l’oliveraie de la wilaya et dont l’entrée en production tardive détermine exactement les performances ou les échecs de la campagne.

Et pour l’heure, sur la base d’un constat visuel de l’état des oliviers, « la collecte est fort prometteuse », en dépit d’une réduction de quelque 140 hectares des surfaces qui étaient la proie des flammes l’été dernier.

Cette campagne concerne 4,3 millions d’oliviers, répartis sur une superficie productive de 49.500 hectares, précise la même source, qui relève, par ailleurs, que les capacités de trituration de la wilaya ont augmenté de 15.000 quintaux/jour, conséquemment à l’accroissement du nombre d’huileries, avec en prime la perspective d’obtenir une huile de meilleure qualité.

« Il n’y aura plus de grands stocks en attente de trituration. L’olive peut être traité, le jour même de sa récolte, réduisant ainsi les facteurs acidifiants dus à l’attente », a-t-il observé.

La dernière campagne oléicole 2011-2012, qui a donné lieu à une production relativement modeste de quelques 10 millions de litres, a contribué au renchérissement du prix du litre d’huile, qui soudainement est passé de 450 dinars à 600 dinars l’unité.

L’importance de la production oléagineuse de la wilaya de Béjaïa, considérée comme le premier bassin oléicole national, détermine le niveau national des prix, fait-on savoir.