La production dans le secteur des hydrocarbures et des industries agroalimentaires a affiché une décroissance inquiétante en 2013, selon le bilan de l’Office national des statistiques (ONS).
La production industrielle du secteur public algérien va mal. Les données chiffrées de l’ONS sur la production des déférents secteurs d’activité durant l’année écoulée confirment ce malaise qui continue de s’accentuer d’année en année. Plus grave encore, les contreperformances deviennent plus préoccupantes, lorsque celles-ci ont été enregistrées dans des secteurs considérés comme principaux moteurs économiques du pays.
Les hydrocarbures constituent de très loin, la principale source de revenus du pays, tandis que les industries agroalimentaires ont été souvent présentées comme un secteur dynamique et en pleine expansion, mais il n’en demeure pas moins que la production dans ces deux secteurs d’activité a enregistré des baisses inquiétantes durant l’année 2013.
Selon l’Office, la production dans l’agroalimentaire a enregistré une contreperformance de 0,6% en 2013 par rapport à 2012, qui s’est caractérisée par une variation baissière plus importante (-2,1%), alors celle des hydrocarbures a poursuivi sa tendance baissière en 2013 avec 2,7%. Mais la régression, précise l’ONS, reste moins importante que celle enregistrée en 2012 (-6,6%). Ce résultat est perceptible au niveau de toutes les branches du secteur, à l’exception de celle du raffinage du pétrole avec +0,1%, alors que celle de la production du pétrole brut et gaz naturel (-3,7%) et la liquéfaction du gaz naturel (-0,1%), précise l’ONS dans son bilan repris par l’APS.
Outre les hydrocarbures et l’agroalimentaire, l’industrie chimique a marqué également un fléchissement en 2013 en enregistrant un taux de -2,3%, après une reprise constatée en 2012 (+1,5%).
A l’exception des branches de la fabrication des produits pharmaceutiques (+1,5%) et les biens intermédiaires en plastique (+6,7%), toutes les autres branches du secteur ont reculé. L’industrie chimique minérale de base a enregistré une chute sensible (près de 49%), la chimie organique de base (-24%) et à un degré moindre la fabrication de peintures et celle des autres produits chimiques avec des baisses respectives de 2,2% et 6%.
Mais en dépit de ces chutes, la production industrielle du secteur public a enregistré en 2013, de manière globale une légère hausse de 0,8%. Elle est inférieure à celle enregistrée en 2012 (1,6%), mais plus « importante » que celle réalisée en 2011 (0,4%).
Cette « timide » croissance de la production a été réalisée grâce à une amélioration de la production dans certain nombre d’activités, telles que les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques (ISMME) avec +5,5%, les industries textiles (+4%), des bois et lièges (-2,1%), les matériaux de construction (+0,3%) et enfin les mines et carrières (+6).
Hors hydrocarbures, le taux de croissance industrielle a atteint 2,2%, contre 5,5% en 2012 et 2,4% en 2011, tandis que le taux réalisé par les industries manufacturières a augmenté de 1,8%, alors que le secteur de l’énergie a enregistré un taux de croissance de 2,1%, un taux est très en deçà de celui observé en 2012, soit +12%.
Hamid.M