Production et importation de blé – Algérie : quelle stratégie pour 2023 ?

Production et importation de blé – Algérie : quelle stratégie pour 2023 ?

Depuis le début de la guerre en Ukraine, une instabilité en ce qui concerne le blé s’est fait ressentir au niveau des marchés internationaux. Devant cette situation, le gouvernement algérien a réagi avec une série de mesures afin d’éviter les conséquences sévères de la crise alimentaire mondiale. Celles-ci consistent, en plus de l’importation, à travailler à l’augmentation du rendement national.

L’Algérie est l’un des plus grands consommateurs de blé au monde. Les importations algériennes de blé devraient atteindre, en 2023, 8,3 millions de tonnes. C’est ce que vient rapporter le département américain de l’Agriculture, en ce mois de février 2023. Ce chiffre représente le volume d’importation de blé le plus élevé depuis 2016-17. Cela représente presque 1 million de tonnes de plus comparativement à l’année précédente (2022).

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D’un autre côté, L’OAIC aurait acheté entre 360 000 et 390 000 tonnes de blé dans le cadre d’un appel d’offres international cette semaine, affirme Reuters. La France, 1er fournisseur de l’Algérie en blé tendre, continuera d’approvisionner le pays. Le Canada, la Bulgarie, la Roumanie et l’Ukraine feront aussi partie du deal, annoncent les négociants. Les importations du blé russe ne sont pas encore confirmées, mais elles tourneraient autour de 600 000 ou de 700 000 tonnes selon l’USDA.

L’Algérie aspire à augmenter sa production de blé

Moissonneuse dans un champ de blé en Algérie

Selon le département américain de l’Agriculture, les importations de blé de l’Algérie au cours de l’année 2023 devraient atteindre 8,2 millions de tonnes.

Le blé constitue environ 60 % de la ration alimentaire des Algériens. La consommation nationale de cette denrée tourne autour de 11 millions de tonnes par an. Ce chiffre est susceptible de légèrement augmenter cette année.

À ce propos, le Président Tebboune avait présidé une réunion du conseil des ministres où il a souligné la nécessité d’accroître la production nationale de blé. En 2022, celle-ci s’est élevée à 3,3 millions de tonnes, soit une augmentation de 38 % par rapport aux 2,4 millions de tonnes de l’année précédente.

Actuellement, le rendement des champs algériens est estimé à environ 16 quintaux/hectare (en 2021). Un chiffre qui reste assez bas pour un pays de la taille de l’Algérie et surtout quand on le compare à ceux des pays voisins (Égypte, Tunisie, etc.). Le président exige de doubler ce rendement et d’atteindre les 30 quintaux/hectare

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Le but est de parvenir à l’autosuffisance concernant cette matière stratégique dans les plus brefs délais. Mohamed Yazid Hambli, le président de la Chambre nationale d’agriculture, a affirmé que l’objectif fixé par le président Tebboune était réalisable. Il explique qu’il faudra, pour y parvenir, appliquer le processus technique de la production des céréales.