Production d’huile végétale,Vers une nouvelle guerre des prix !

Production d’huile végétale,Vers une nouvelle guerre des prix !
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Le marché local d’huile végétale va connaître d’importantes fluctuations, qui agiront sur ce produit et déclencheront une véritable guerre des prix. Ce sont du moins, les prévisions de l’expert auprès de la Banque mondiale, Mohamed Hamidouche.

Cela va être très compliqué à gérer compte tenu des fluctuations que connaît le marché du soja et de la graine de tournesol, lesquels produits subiront différemment des flottements durant ce premier semestre.

La production algérienne qui reste difficile à quantifier doit recourir à ces deux produits oléagineux. Les coûts sont différents et vont influer sur les coûts à la production et contraindraient les producteurs à revenir sur leurs engagements pris avec le ministère du Commerce, le 9 janvier et de respecter l’accord. Le risque d’arrivage d’huile en provenance de l’UE qui sera plus compétitive aggravera encore plus la crise.

Cela devrait impliquer l’État qui va se retrouver face à un problème et contraindre les pouvoirs publics à mettre la main à la poche pour stabiliser le marché de l’huile.

LG Algérie

Ces deux produits sont à la base de la production nationale d’huile de table et dont l’un est à la hausse et l’autre va être à la baisse. Le marché mondial qui se compose de 5 qualités, dont le soja qui est le plus convoité et représente 35% du marché mondial est coté à plus ou moins 56,58 cents de dollars la livre sur le marché de Chicago.

Il connaîtra d’abord une stabilité sur le premier trimestre pour ensuite aller à la baisse durant le deuxième trimestre de l’année, selon les présomptions de M. Hamidouche. Cet économiste prévoit aussi que la graine de tournesol qui représente 10 % de la consommation mondiale, subira une hausse significative.

L’huile de tournesol, livrée pour janvier à mars à 515 euros la tonne sur le marché de Paris va connaître une évolution de 7 à 8 % durant les trois premiers trimestres pour revenir à la baisse durant le dernier trimestre. En termes plus clairs, les deux produits vont avoir des prix différents, l’un inférieur à l’autre ce qui va aboutir, selon cet expert, à une folle concurrence des prix.

Le mois de juillet sera bénéfique aux producteurs qui utilisent le soja, puisque ce dernier produit sera plus compétitif, ce qui contraindra le marché à recourir aux importations de produits appartenant à de vieux stocks pour réguler le marché, notamment en prévision du mois de Ramadhan qui coïncidera avec le mois d’août.

Il n’est pas surprenant de voir plusieurs types d’huiles débarquer sur le marché national et en particulier l’huile à base de Colza qui sera la plus compétitive. Cela enclenchera forcement une guerre des prix et pourra affecter certains producteurs locaux.

Durant l’année 2010. Les importations d’huiles brutes avaient enregistré 625.743 tonnes, représentant une facture de 580 millions de dollars, contre 811.724 tonnes, soit un montant de 484 millions de dollars en 2009. La hausse enregistrée avoisine les 46,5% en termes de valeur. Les importations de sucre brut et d’huiles destinées à l’industrie alimentaire représentent au total de 16% des importations des biens alimentaires de l’Algérie.

La facture des importations algériennes des produits alimentaires, qui devrait atteindre les six milliards de dollars en 2010, a atteint 5,8 milliards de dollars en 2009. La récente crise qui a influencé les prix de ces deux produits de base a coûté trois milliards de dinars au Trésor public, alors que la mesure portant sur les exonérations douanières et fiscales engendrerait un manque à gagner pour l’État estimé à quelque 27 milliards de dinars.

La bataille du sucre et de l’huile est loin d’être finie et risque de produire plein de surprises, notamment la question du monopole du marché qui, cette fois-ci, et à en croire les prévisions de M. Hamidouche, changeront de cap et mettraient en pole position d’autres producteurs.