L’élaboration d’un plan de déploiement détaillé, sur le moyen terme, au titre du Programme national des énergies renouvelables, permettra une « meilleure visibilité » aux investisseurs et acteurs de la recherche scientifique, a estimé jeudi à Alger le président du cluster « Energie solaire », Boukhalfa Yaïci.
Présentant une communication, en marge de la 2ème édition du Salon international de l’Environnement et des Energies renouvelables d’Alger (SIEERA 2019), M. Yaïci, a indiqué que de nombreux acteurs locaux étaient prêts à participer aux efforts pour le développement de l’intégration nationale dans l’industrie des énergies renouvelables, à condition d’être soutenus notamment à travers l’élaboration d’un plan de déploiement détaillé, offrant plus de visibilité.
Il a, par ailleurs, estimé que les sous-traitants locaux de l’industrie photovoltaïque étaient en attente d’un démarrage « effectif » du Programme national des énergies renouvelables pour pouvoir lancer « pleinement » leurs activités .
Pour ce faire, il a évoqué la possibilité de développer, outre les centrales solaires de haute capacité, des « smart grids », des réseaux électriques de source photovoltaïque établis sur des périmètres réduits (résidences groupées, zones industrielles, établissements scolaires).

Ceci, d’autant que les pouvoirs publics encouragent le recours à la fabrication locale des composants de cette industrie et à la sous-traitance, notamment à travers des facilitations douanières accordées en faveur de l’importation d’éléments industriels photovoltaïques dans le cadre du mécanisme « SKD ».
M.Yaïci a fait savoir aussi que le cluster « Energie solaire » travaillait également avec des acteurs économiques activant dans d’autres filières comme celles du verre et de l’aluminium.
« Nous travaillons avec ce type d’opérateurs économiques pour qu’ils puissent adapter leurs produits à la fabrication d’équipements photovoltaïques », a-t-il affirmé.
Selon les experts le potentiel photovoltaïque de l’Algérie est estimé à près de 2,6 millions de térawatts/heure (TW/h) par an, soit 105 fois la consommation mondiale d’électricité.
Le Programme national des énergies renouvelables prévoit d’ici 2030 d’atteindre 27% de renouvelable dans le mix national énergétique, ce qui induirait pour le pays une économie annuelle de 38 milliards de m3 de gaz naturel.
L’Algérie consomme annuellement 78 TW/an. Les prévisions scientifiques affirment que d’ici 2025, l’Algérie consommera entre 123 à 160 TWh/an.