Production de sucre pharmaceutique, Sanofi fait appel à Cevital

Production de sucre pharmaceutique, Sanofi fait appel à Cevital

Cette coopération avec Cevital, encouragera l’émergence d’autres collaborations et donc, d’autres créneaux industriels dans le secteur pharmaceutique.

Le groupe pharmaceutique français Sanofi n’ambitionne pas uniquement de renforcer ses capacités de production mais envisage aussi d’utiliser les matières premières disponibles en Algérie.

Des matières que cet opérateur industriel, présent dans notre pays depuis plus de 20 ans, a l’habitude d’importer. « Plus l’industrie pharmaceutique se développe en Algérie et plus les sous-traitants seront poussés à collaborer avec nous et donc, à produire la matière première dont nous avons besoin.

Nous sommes en discussion avec Cevital pour qu’il produise du sucre pharmaceutique pour nous », indique Pierre Labbe, DG de Sanofi Algérie, en marge de la deuxième journée du forum algéro-français qui s’est clôturé hier. Une qualité de sucre très particulière que Sanofi importe en grande quantité de l’extérieur. « Nous venons d’importer 300 tonnes de sucre pharmaceutique avec tous les tracas liés au transport, aux engagements financiers et aux conditions de conservation contre l’humidité. En outre, nous n’avons pas assez d’espace pour le stocker.

D’où ces discussions avec Cevital qui vont aboutir dans les prochains mois », explique-t-il. Cette coopération avec Cevital, estime-t-il, encouragera l’émergence d’autres collaborations et donc, d’autres créneaux industriels dans le secteur pharmaceutique. Cela contribuera d’une part, poursuit-il, au développement de l’économie nationale et d’autre part, nous permettra de fluidifier nos approvisionnements tout en limitant les effets de la pollution qui proviennent du stockage des containers. « Notre volonté de renforcer nos capacités de production développera davantage ce créneau.

Nous comptons doubler notre production après la mise en service de l’usine de Sidi Abdellah. Nous produisons pour le moment 50 millions de boîtes par an et nous envisageons d’atteindre les 100 millions », dit-il. Cette usine sera la plus grande en Afrique. « L’acte de concession a été signé en décembre et nous attendons le permis de construction. Si nous l’obtenons rapidement, l’usine sera mise en service dans deux ans et emploiera 450 personnes », conclut-il.

Farida Belkhiri