Quatorze (14) carrières de sable silice pour verre et fonderie, produit de base du silicium, qui est la principale matière première dans la fabrication de modules photovoltaïques (panneaux solaires) sont actuellement en exploitation en Algérie, a-t-on appris dimanche auprès de l’Agence nationale de patrimoine minier (ANPM).
Réparties sur neuf (9) wilayas du nord et des hauts-plateaux, ces carrières sont exploitées par 11 investisseurs dont 8 privés et trois publics, indique-t-on auprès de l’ANPM. Les wilayas dans lesquelles sont localisées ces sites sont Souk Ahras, El Tarf, Tébessa, Skikda, Djelfa, Tipaza, Chlef, Relizane et Mascara.
Le programme national des énergies nouvelles et renouvelables (ENR), approuvé début février lors d’un Conseil des ministres, prévoit la réalisation d’une usine de production de silicium destiné à la fabrication de modules photovoltaïques. Cette unité qui devrait être opérationnelle début 2013 sera réalisée dans le cadre d’un partenariat entre les groupes Sonatrach et Sonelgaz ainsi que l’Unité de développement de technologie de silicium (UDTS) pour un investissement estimé entre 200 et 250 millions d’euros. Le potentiel des carrières de sable silice en cours d’exploitation «est largement suffisant pour fournir de la matière première à cette unité», affirmait récemment à l’APS, l’administrateur délégué chargé de production au sein du groupe Sonelgaz, Djilali Kinan Douadi.
Le projet d’usine de silicium est en phase de préparation en vue d’un lancement prochain de l’appel d’offre relatif à sa réalisation. Elément chimique de la famille des cristallogènes, le silicium est très abondant dans la croûte terrestre, représentant 25,7% de sa masse.
Il n’existe pas à l’état libre, mais sous forme de composés notamment dans le sable, le quartz et la cristobalite. Le silicium est utilisé depuis très longtemps sous forme d’oxyde de silicium amorphe (silice ou SiO2) comme composant essentiel du verre. Ces 50 dernières années, il a connu de nouveaux usages dans l’industrie électronique (transistor), et aussi pour la production de matériaux destinés à la fabrication des panneaux solaires photovoltaïques et des écrans plats pour micro-ordinateurs et téléviseurs.
D’après des experts, le programme national des ENR pourrait coûter entre 90 et 120 milliards de dollars jusqu’à 2030, alors les investissements publics en la matière seront de 60 à 70 milliards de dollars pour la même échéance, selon, M. Noureddine Bouterfa, PDG de Sonelgaz qui s’est vue confier par les pouvoirs publics la réalisation des projets inscrits dans cet ambitieux programme.
Sonelgaz, pilote déjà le projet de la centrale hybride (gaz-solaire de Hassi R’mel d’une capacité de 150 MW et dont la mise en service est prévue avant fin juin prochain ainsi que celui de la ferme éolienne d’Adrar (10 MW).