Production de semences de pomme de terre : L’Algérie produit 65% de ses besoins

Production de semences de pomme de terre : L’Algérie produit 65% de ses besoins

«La production en matière de semences est estimée à 300 000 tonnes, soit 65% de la quantité dont nous avons besoin». C’est ce qu’a indiqué, hier à Alger, Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

Une quantité de 300 000 tonnes a été enregistrée au cours de la saison 2009/2010», a-t-il indiqué en marge de la cérémonie d’ouverture du regroupement national des établissements producteurs des semences de pomme de terre qui a eu lieu au Centre national de contrôle et de certification des semences (CNCC). Interrogé sur la totale autonomie en matière de germe de ce tubercule, le ministre a indiqué qu’il faudrait attendre encore deux années. «Le 100% sera réalisé en 2013», a-t-il souligné. Ainsi, la semence de pomme de terre exclusivement algérienne sera possible sur une période de deux générations.

Evoquant les centres de recherche, au nombre de quatre, dont un privé, le ministre a indiqué qu’ils «ont déjà mis au point la production de la deuxième génération de semences», avant d’ajouter que «nous sommes en train de gagner génération après génération et il y a un programme pour construire toute la pyramide de semences d’ici 2013». De son côté, le directeur du CNCC, Mohamed Kheddam, a indiqué que «la superficie consacrée à la production de semences a atteint 14.000 hectares dont 10.000 en culture de saison et 4.000 en arrière saison». Le processus de la pyramide commence, selon M. Kheddam, par «la production in vitro de plants, ensuite le minitubercule, la première génération (G0), G1 jusqu’à atteindre la phase B». Revenant au rôle du Centre, le ministre a indiqué qu’il «consiste à vérifier au niveau de chaque étape la qualité de la semence produite. Aujourd’hui, ces centres accompagnent la production de semence». Après sa rénovation, le CNCC s’est doté de moyens modernes en mesure d’effectuer toutes les procédures de contrôle en vigueur au niveau international. «Notre rôle est de protéger l’agriculteur pour qu’il puisse disposer de semences de qualité», a ajouté M. Kheddam. En outre, l’Algérie dispose de 131 espèces de semences homologuées, dont une trentaine sont adaptées au climat algérien. Le ministre a appelé les techniciens à travailler davantage pour clôturer la pyramide de production de semences, soulignant la nécessité d’encourager le contrôle «si l’on veut être des professionnels», a-t-il dit.Le discours développé devant les agents contrôleurs venus de toutes les wilaya, par le ministre insiste sur la poursuite des efforts consentis par les différents intervenants de la filière semences pour l’amélioration de la production et de la qualité des semences qui est un facteur important pour le développement de la filière.

M. Benaissa a parlé également de l’intégration des fermes pilotes dans le programme de multiplication de semences pour sécuriser l’approvisionnement en semences de base. Il a insisté sur l’encadrement pour accompagner les établissements producteurs et les agriculteurs multiplicateurs dans leurs programmes de production. Le ministre a souhaité que les relations entre les scientifiques et les producteurs soient «transparentes et claires», insistant sur l’accompagnement des agriculteurs.

Pour conclure, M. Benaissa s’est félicité des progrès enregistrés par la filière pomme de terre, qui connaît, selon lui, une «dynamique réelle».

Il affirme que la production est en constante augmentation ces deux dernières années, puisqu’elle est passée de 2,67 millions de tonnes en 2009 à 3,2 millions de tonnes en 2010, alors qu’elle devrait atteindre 3,4 millions de tonnes cette année.