Production de miel et d’huile d’olive à Tizi Ouzou, Cette labellisation qui fait défaut

Production de miel et d’huile d’olive à Tizi Ouzou, Cette labellisation qui fait défaut

L'Algérie en général, et Tizi Ouzou en particulier, produit le miel le plus cher au mondeL’Algérie en général, et Tizi Ouzou en particulier, produit le miel le plus cher au monde

Le miel de la même nature que celui produit à Tizi Ouzou est cédé à 180 euros le kilo sur les marchés européens.

La production algérienne de miel s’enrichit d’une expérience novatrice qui consiste en la sélection d’une souche d’abeilles noires, une espèce très connue dans les montagnes du Djurdjura et résistante aux maladies.

Ces abeilles utilisées dans la production de miel au niveau local depuis des siècles résistent mieux que toutes les autres espèces importées au varois. C’est pourquoi, l’expérience des apiculteurs locaux est réclamée pour la réussite du projet en question.

Par ailleurs, il est à rappeler que l’Algérie en général et, Tizi Ouzou en particulier produit le miel le plus cher au monde mais qui n’a jamais été mis sur les circuits commerciaux internationaux. Le miel de jujubier, arbre connu en Kabylie, sous le vocable de «Azggwar», est le miel qui détient des records en matière de prix.

Il est cédé à 180 euros le kilo sur les marchés européens. Ce dernier n’est cependant pas produit partout dans le monde. Le seul pays connu pour sa production et sa commercialisation est le Yemen, pays situé dans la péninsule Arabique.

Aussi, l’association des apiculteurs de la wilaya, dirigée par Salem Touati compte améliorer la production locale en qualité et quantité afin d’atteindre l’objectif de sa commercialisation sur les marchés internationaux.

Jusqu’à présent, le miel ne dispose pas de laboratoire de vérification de sa conformité aux standards commerciaux internationaux.

Au sujet justement de la commercialisation, les apiculteurs locaux connaissent les mêmes problèmes que les oléiculteurs qui ne peuvent hélas pas accéder aux marchés internationaux pour des manques pourtant faciles à combler. Il suffit d’un laboratoire pour arrimer la production à la norme.

Toutefois, selon les connaisseurs, le problème de laboratoire ne sera posé qu’une fois le respect des normes de la récolte sera appliqué par les producteurs. Selon les techniciens de la direction de l’agriculture, les producteurs locaux continuent de récolter par les procédés traditionnels qui empêchent l’huile d’olive d’atteindre un taux d’acidité standard.

En fait, l’agriculture de façon globale bénéficie de l’attention des pouvoirs publics depuis plusieurs années.

Les différents producteurs se sont engagés dans des contrats de performances afin d’atteindre des objectifs assignés. Jusqu’à présent, seuls quelques créneaux comme la production de lait a respecté ses engagements. Les autres connaissent tous des difficultés multiples.

Enfin, il est à mentionner que la wilaya de Tizi Ouzou se cherche encore une vocation en matière d’agriculture.

Connue essentiellement pour sa production d’huile d’olive dans le passé, elle se fait peu à peu dépasser par d’autres régions.

Ces dernières années, la production d’huile d’olive s’est déplacée vers le Sud et les Hauts-Plateaux. Les producteurs locaux doivent faire des efforts afin de rattraper le retard causé essentiellement par le maintien des méthodes traditionnelles de récolte, de stockage et de pré-passage au pressoir.