La production de l’information statistique en Algérie est confrontée à plusieurs obstacles qui l’empêchent à répondre aux normes et exigences internationales. Ce constat est fait aujourd’hui par certains participants à un débat portant sur la normalisation de l’information statistique organisé à Alger par le ministère des statistiques et des Prospectives.
Dans son intervention, Guerache Hafida a relevé plusieurs faiblesses dans la production des données statistiques dues essentiellement au manque de coordination internationale, la déficience de la méthodologie suivie ainsi que la faible utilisation des fichiers.Pour sa part, le directeur des statistiques au sein de la banque centrale, Mustapha Abdarahim s’est référé, dans une comparaison aux normes appliquées par le FMI, à savoir la norme spéciale de diffusion des données (NSDD) ou bien le système général de diffusion des données (SGDD), a constaté que l’information produite en Algérie, même si elle est en concordance avec les normes citées, ce qui est considéré comme un « civisme statistique», elle demeure par contre loin des normes en matière de quantité et timing des données fournies par les institutions officielles ou bien des organismes spécialisés dans les statistiques.
De son coté, Abderraouf Bourezg représentant du conseil des statistiques à soulever les contraintes du terrain qui empêche la collecte et le traitement de l’information d’une manière complète et au bon moment. En effet, la normalisation de l’information statistique exige la mise ne place d’une nomenclature unique qui soit adaptée à celle utilisée sur le plan international, ce qui est encore une tâche difficile pour les services de l’Office national des statistiques. Pour cela, les institutions concernées doivent avoir une nomenclature collective qui facilitera la mise en place d’un système de statistiques fiable qui aura son rôle dans l’aide à la prise de décision.
Khelifa Litamine