La poudre de lait importée pour les besoins de la production du complément de lait pour couvrir les besoins de la consommation nationale est compatible avec les nor-mes requises et avec le cahier des charges de l’ONIL.Aussi les opérations d’importations sont-elles soumises à des con-trôles de la qualité en référence à des spécifications techniques précises imposées par l’office, au même titre que le processus de production dans ses différentes étapes.
Le produit qui passe ainsi par des tests de laboratoires, ne sort pas du port sans autorisations préalables et ne saurait être commercialisé sans l’aval des servi-ces concernés. Ces propos du directeur général de l’Office national inter- professionnel du lait viennent en réponse aux plaintes exprimées par le consommateur quant à la qualité douteuse du lait pasteurisé en sachet. M. Fateh Messar qui était, hier, l’invité de la radio nationale, a déclaré, par la même occasion, que la politique du renouveau rural a commencé à donner ses fruits en référence aux performances réalisées dans la filière du lait. Ainsi, les prévisions tablent sur une production de 700 à 800 millions de lait cru en 2012, sachant que l’année 2011 verra l’importation de 25 800 vaches laitières pour consolider le potentiel de la filière. Cette dernière est estimée à 565 millions de litres en 2011, soit une progression de 42% par rapport à l’année écoulée avec 395 millions de litres de lait cru collectés. Il s’agira également de porter les capacités de production par tête à 6 000 litres/an à moyen terme, sachant que le niveau actuel est de 3 000 litres pour la vache importée et de 1 200 à 1 500 litres pour la vache locale. Soulignant les efforts de l’Etat dans le cadre de l’objectif de l’autosuffisance prôné au titre de la politique du renouveau agricole et rural, le premier responsable de l’ONIL évoquera l’accord de coopération signé il y a quelques mois avec l’association française «Bretagne International», un projet d’un montant de 5,7 millions d’euros, qui concernera trois wilayas pilotes (Relizane, Blida et Souk Ahras), portant sur le développement de la filière «lait».
Ce dernier concernera la mise en place d’une filière intégrée à travers, notamment, des actions de formation au bénéfice d’un millier d’éleveurs volontaires, de transfert de technologies et d’échanges d’expériences sur une durée de trois années. Est-il utile de souligner que sur les 5 milliards de litres de lait consommés annuellement par l’Algérie, soit 137 litres/an/hab., 50% sont importés, d’où la concentration des efforts sur les créneaux de la production et de la collecte pour optimiser les capacités de la filière.
D. Akila