Production de grenade à M’sila : une récolte abondante mais d’une qualité médiocre

Production de grenade à M’sila : une récolte abondante mais d’une qualité médiocre

La production de grenade s’est « sensiblement » accrue à M’sila pour atteindre 90.000 quintaux, mais la qualité du fruit est jugée médiocre du fait  d’une « infection fongique » et d’une « mauvaise irrigation », a indiqué le directeur des services agricoles, Azzedine Boulefrakh.

« L’infection des grenades par des champignons a fait que le fruit pourrit à l’intérieur au moment où la peau garde une couleur jaune virant vers le rouge », a expliqué ce responsable, notant que l’irrigation des grenadiers « en dehors des périodes propices » réduit « énormément » la qualité des grenades.

Malgré cela, les prix des grenades sur les marchés de la wilaya demeurent élevés puisqu’ils oscillent entre 100 et 150 de dinars le kilogramme (contre 40 dinars à peine en 2011. Cette hausse est entretenue à la fois par la demande sur ce fruit de saison et par l’impossibilité pour l’acheteur de connaître la qualité du fruit « de visu », a encore indiqué M. Boulefrakh.

Jadis utilisés comme brise-vents autour des vergers d’arbres fruitiers, les grenadiers ont fini par supplanter d’importantes surfaces d’abricotiers en raison, notamment, de la « constance de la production de grenades » et de la période assez longue de conservation du fruit, ont expliqué des agriculteurs de la commune de Sidi Ameur (sud-ouest de la wilaya) où le grenadier est cultivé depuis plusieurs décennies.

Selon la direction des services agricoles, pas moins de 200 hectares devront être consacrés, les deux prochaines années, à cette arboriculture fruitière qui génère durant la période de récolte de nombreux emplois comme constaté à Baniou (commune de Maârfi), à Ouled Derradj, El Hamel, Amedjdel, Menaâ et El Koudia (commune de M’sila).