Production de boissons et jus,Les professionnels manquent d’informations sur leur filière

Production de boissons et jus,Les professionnels manquent d’informations sur leur filière

L’Association professionnelle des producteurs algériens de boissons, jus et eaux (APAB) manque d’informations exactes, notamment celles d’ordre comptable sur leur filière.

Selon le président de l’APAB, Ali Hamani, l’association ne dispose pas d’informations comptables et financières disponibles au niveau du Centre national du registre du commerce (CNRC) dans le bulletin officiel. «Nous avons demandé au CNRC de nous fournir les bilans de toutes les sociétés de production de boissons. Malheureusement, le CNRC est incapable de remettre ces données. C’est incompréhensible », dira Ali Hamani, reconduit hier à la présidence de l’association lors d’une assemblée générale élective. D’autant que ces informations sont censées être libres d’accès aux tiers et devant permettre une plus grande visibilité sur ce secteur économique. Voire, les chiffres réels en matière de production et de commercialisation restent à affiner, d’autant que l’association n’a pas encore finalisé et lancé une étude exhaustive sur la filière. Ce que le président de l’APAB, qui relève que la filière produit annuellement 37 milliards de litres de boissons, eaux et jus, escompte néanmoins d’ici un mois. Une étude qui devrait permettre aux investisseurs d’évaluer l’intérêt et les données générales de ce secteur, comme le souligne le nouveau vice-président de l’APAB, Mourad Bouattou. Et dans le contexte où l’association milite et déploie un lobbying assidu auprès des pouvoirs publics pour l’amélioration de l’environnement économique ainsi que l’allègement des contraintes fiscales et financières. Cela même si la taxe de 0,5% sur le chiffre d’affaires des entreprises de production et importation de boissons gazeuses, imposée par la loi de finances 2012 et contraignante pour les producteurs, n’est pas encore prélevée en l’absence d’un texte d’application. Un lobbying abouti à «30%», dira Ali Hamani, arguant par ailleurs de l’implication de son association dans l’amélioration de la sécurité et qualité des produits à travers le lancement prochain d’un label qualité.

C. B.