Depuis le 7 avril dernier, les coordinateurs de wilayas ont établi des rapports détaillés sur » les défaillances observées aussi bien au sein de la direction qu’au niveau des instances de wilayas « , donc au temps de la gestion d’Ouyahia. Ces rapports seront présentés lors de la prochaine session extraordinaire du Conseil national du RND.
Même si la session du conseil extraordinaire du parti aurait été fixée pour le 20 juin prochain, après de difficiles négociations entre le camp des redresseurs et le secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, la situation au Rassemblement national reste critique.
Dans ce cadre, certains cadres du parti n’écartent pas « la manifestion de conflits dans l’installation des commissions de wilayas » lesquelles auront un poids dans la définition des critères du prochain congrès du parti, durant lequel, le successeur d’Ahmed Ouyahia sera connu.
En attendant le rendez-vous de la session extraordinaire du parti, les manœuvres des uns et des autres ne s’arrêtent pas, d’ailleurs, les redresseurs tiennent toujours à nettoyer les unions de wilayas des coordinateurs qualifiés » de fidèles » de l’ex-Secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, qui avait annoncé sa démission le 6 janvier dernier.
Il est à souligner que ces questions d’ordre organique, qui n’ont pas trouvé d’issue, sachant que dans ce cadre, il a été proposé d’essayer de trouver un équilibre dans la composante des commissions de wilayas entre redresseurs et » fidèles » d’Ouyahia.
D’autre part, un rapport détaillé sera remis par les coordinateurs de wilayas, portant leur réponse à un questionnaire distribué par le Comité technique relatif notamment à la gestion du parti, les améliorations souhaitées, dans le statut et le règlement intérieur du parti en plus des lacunes et les défaillances observées, aussi bien au sein de la direction qu’au niveau des instances de wilaya. Les coordinateurs avaient jusqu’au 7 avril dernier, pour réunir les informations.
A côté de ce conflit » organique » , le non retour d’Ahmed Ouyahia semble tranché définitivement, d’ailleurs dans les coulisses et les rangs des militants du parti, on ne parle plus de la possibilité d’un retour d’Ouyahia à travers une élection au prochain congrès du parti.
Ce n’est pas tout, car les probables candidats sont déjà connus. Il s’agit en premier de l’ex-ministre de l’Education, actuellement, membre du tiers présidentiel au Conseil de la nation, Boubaker Benbouzid, mais ce dernier n’a pas l’appui qu’il faut, car il est considéré comme fidèle à Ouyahia, alors que le ministre de l’Industrie semble avoir plus de chance, nous dira un cadre du parti.
Il est à noter que le congrès du parti, seul instance, habilité à élire le secrétaire général du parti, sera tenu, au plus tard, en décembre prochain, donc à trois mois des élections présidentielles durant lesquelles, le RND aura à se prononcer sur celui qu’il soutiendra.
Par ailleurs, la prochaine session extraordinaire du Conseil national du parti, aura comme première mission de désigner la commission de préparation du congrès et surtout la date de sa tenue.
En attendant, M. Bensalah continuera à gérer les affaires du parti, au moins pendant les huit prochains mois, avant de céder sa place à un nouveau SG. Ainsi, si au RND, le non retour d’Ouyahia semble être tranché, ce n’est pas le cas au FLN, puisque, les partisans de l’ex-Sg du parti, Abdelaziz Belkhadem destitué, le 31 janvier dernier, défendent « le droit » de se dernier à présenter sa candidature, lors de la prochaine session extraordinaire du Comité central, dont le rendez-vous n’est toujours pas fixé.
Par Nacera Bechar
