Prochaine élection présidentielle: quel candidat pour le FLN ?

Prochaine élection présidentielle: quel candidat pour le FLN ?

Le FLN tente de se refaire une nouvelle santé, lui qui est sans cesse vilipendé par la rue depuis le 22 février dernier, réclamant tout simplement sa remise au placard de l’histoire au même titre que ses compères de l’allégeance.

Ayant fait profil bas les toutes premières semaines du mouvement populaire en cours du pays qui boucle, aujourd’hui, son 100e jour, le parti étant dans la mire des millions d’Algériens, qui, chaque vendredi, le mettent au banc des accusés et exigent son retrait de la scène politique nationale, le parti FLN tente de se redéployer en s’adonnant à une opération de régénération.

Comment ? En se mettant à l’air du temps, sa nouvelle direction s’employant grandement à faire débarquer le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), sous le mot d’ordre de répondre à l’une des doléances clés du mouvement populaire, soit le départ des fameux «B» du système, feignant d’oublier que cette inédite dynamique citoyenne vise aussi l’ex-parti unique. Mais pas que cela, le nouveau secrétaire général du FLN fait sien le tout récent appel du chef d’état-major et vice-ministre de la Défense nationale, pour un «dialogue qui mène à un consensus et un compromis sur l’impératif de l’organisation de l’élection présidentielle le plus tôt possible», lui qui avait fait l’impasse sur le dialogue auquel avait appelé, en avril dernier, le chef d’Etat intérimaire.
Plus que «appuyer» l’option du commandement de l’ANP, Mohamed Djemaï escompte jouer un rôle pivot lors de la prochaine élection présidentielle après avoir zappé celle, compromise, du 4 juillet prochain.

«Le FLN pourrait avoir son candidat ou soutenir un candidat à la prochaine présidentielle. Le FLN a beaucoup de cadres compétents qui peuvent représenter le peuple, loin de tout égoïsme. Ce qui nous importe au FLN, c’est de sortir de la crise actuelle», a, en effet, déclaré le secrétaire général du FLN, mercredi dernier, en marge de la cérémonie d’installation des commissions de discipline et de prospective. Un candidat qui «sera accepté par la population» et qui devra «accepter le multipartisme, avoir l’Algérie dans son cœur et sera avant tout novembriste», a précisé Djemaï, pour qui le FLN a «encore un rôle majeur et avant-gardiste à jouer lors de la prochaine présidentielle».

Mais alors, qui pourrait être ce candidat que le FLN présenterait ou appuierait lors de la prochaine élection présidentielle ? S’il est tôt de se prononcer à ce sujet, des voix au sein de l’ex-parti unique avancent à demi-mot le nom de Ammar Saâdani qui, dit-on, rêverait de prendre sa revanche. A l’appui de leur hypothèse, ces voix mettent en avant la toute récente sortie de l’ancien président de l’APN et ex-secrétaire général du FLN qui a demandé à la Cour suprême d’enquêter sur les accusations formulées par l’ex-DRS sur l’affaire de détournement de 3 600 milliards de centimes. «Je demande au président de la Cour suprême en tant qu’ancien président de l’APN pour ouvrir une enquête sur les accusations de détournement de 3 600 milliards dont j’ai fait l’objet de la part de l’ex-DRS », a-t-il déclaré il y a quelques jours, à un média en ligne. Pour Saâdani, « ce dossier a été confectionné par l’ex-DRS. Il est toujours évoqué par de nombreuses personnes. La Cour suprême devrait examiner cette accusation pour dire si elle est vraie ou fausse », insistant sur sa confiance en la justice algérienne. «Ma confiance est totale en la justice algérienne pour clarifier cette affaire au peuple algérien», a-t-il ajouté.

M. K.