Le président du Mouvement de la société pour la paix a appelé le président de la République à se prononcer au plus vite sur le processus de réformes qu’il compte engager. Aboudjerra Soltani est impatient.
Selon lui, Abdelaziz Bouteflika doit présenter au plus vite son plan de réformes politiques. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui était jeudi l’invité de la Chaîne II de la radio, estime que le président de la République devrait dévoiler son projet à l’occasion du 16 Avril. «Tous les Algériens attendent le 16 avril car, il se dit que le président prépare quelque chose de grandiose à l’occasion du lancement de la manifestation ‘’Tlemcen, capitale de la culture islamique’’. Donc tout le monde sera devant sa télévision. Et si, effectivement, ce projet est à la hauteur des attentes en matière de changement et de réformes, je pense que nous rentrerons alors dans les normes.
Nous estimons que la décision politique est une locomotive qui tracte tout. Les esprits seront apaisés et pourront, dès lors, réfléchir aux réformes», a déclaré Soltani. Le président du MSP, parti membre de l’Alliance présidentielle, a sa propre idée de ce que pourrait être le processus de réformes. Voici l’agenda qu’il a élaboré : «La première étape consistera à réviser la Constitution, ensuite revoir le code communal et enfin organiser des élections législatives. Mais il n’est pas question de dissoudre l’Assemblée, puisque cette législature arrive à terme.»
Soltani se donne une année — de mai 2011 à juillet 2012 — afin de tout finaliser. La révision du code électoral est, d’après lui, un acte fondamental car elle permettra d’instaurer de nouveaux mécanismes visant à éviter «la fraude électorale». A ce titre, le premier responsable du MSP propose d’installer des «caméras à infrarouge dans les bureaux de vote pour filmer les urnes».
«C’est une opération qui risque d’être onéreuse mais elle permettra de nous prémunir contre la fraude électorale.» Notons que ce n’est pas la première fois que Soltani se plaint de ce phénomène. Mais cela n’empêche pas sa formation politique d’être présente en force dans les deux chambres du Parlement et au niveau des assemblées locales.
Tarek Hafid