Said Bouteflika évoque “des secrets qui pourraient ébranler l’État”

Said Bouteflika évoque “des secrets qui pourraient ébranler l’État”

Le procès de l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, a pris fin ce mardi 12 octobre au Tribunal criminel de Dar El Beida (Alger).

Cette affaire concerne plusieurs dossiers, dont celui de l’annulation du mandat d’arrêt international émis contre l’ancien ministre de l’Énergie sous Bouteflika, Chakib Khelil ; actuellement en fuite à l’étranger.

Aujourd’hui, c’était au tour des avocats de Said Bouteflika de plaider de la défense de leur client.  Me Hadjouti Salim était l’un des premières à intervenir, en plaidant l’acquittement total ; en rejetant toutes les accusations portées à l’encontre de Said.

En effet, Me Hadjouti a fait savoir que c’est Abdelaziz Bouteflika qui était derrière l’annulation du mandat d’arrêt international contre Chakib Khelil ; émis par le Procureur général de la Cour d’Alger à l’époque, Belkacem Zeghmati.

« Mon client transmettait les instructions de son frère le président (Abdelaziz Bouteflika, ndlr) lequel avait ordonné le ministre Louh de revoir les procédures juridiques liées à ce mandat d’arrêt international prononcé par Zeghmati à l’époque », a-t-il dit.

Said Bouteflika prend la parole

Après un long échange entre les avocats et le juge ; l’heure du passage à la barre à sonner pour Said Bouteflika. « J’ai de lourds secrets qui pourraient ébranler l’État« , a-t-il lancé.

« J’ai été menacé par le juge d’instruction de la Cour militaire de Blida, le Colonel Amalou, qui a fait de moi un accusé sur la base d’une fausse enquête », s’est-il défendu en s’adressant au juge.

« Avant de devenir conseiller du président ; j’étais professeur à l’université de Bab Ezzouar (USTHB) et membre d’un syndicat, mais j’ai fini par suivre le chemin de ceux qui m’ont élevé. Que dieu m’accorde son aide pour mourir dignement en silence comme mon frère et le président Boumédiène », a-t-il ajouté avant que le procès ne prend fin.

Quelques heures plus tard, le verdict est tombé. Said Bouteflika est condamné à une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 dinars. Tayeb Louh, quant à lui, a été condamné à 6 ans ferme.