Procès Moubarak: son avocat plaide l’absence des preuves

Procès Moubarak: son avocat plaide l’absence des preuves

L’avocat de Hosni Moubarak, Me Farid el-Dib a plaidé mardi l’absence de preuves impliquant l’ancien président égyptien dans le meurtre des manifestants lors de la révolte contre son régime en janvier dernier.

« Il n’y a aucune preuve qu’il ait donné l’ordre d’ouvrir le feu sur les manifestants », a annoncé à la barre Me Farid el-Dib, à qui la cour chargée de juger l’ancien chef d’Etat a accordé cinq jours pour présenter les arguments de la défense.



Les procureurs ont demandé, le 5 janvier, la peine capitale pour l’ancien président, le tenant pour responsable de la mort de manifestants tués durant la révolte contre son régime en janvier/février 2011. La demande des procureurs avait été requise par le parquet.

L’avocat s’est également référé à des témoignages du chef du Conseil militaire aujourd’hui au pouvoir, le maréchal Hussein Tantaoui, et du chef des renseignements de l’époque, Omar Souleimane, affirmant ne pas avoir connaissance de tels ordres.

« C’est un homme juste, et non pas un dictateur. Il a obtenu les plus hautes décorations et un homme comme lui ne peut pas être responsable d’actes criminels comme ceux dont il est accusé », a poursuivi Me Farid el-Dib, en réponse aux accusations de la partie civil, présenté comme « autocrate corrompu ».

Quelque 850 personnes ont été tuées durant le soulèvement de janvier et février 2011, selon les chiffres officiels. La peine capitale a aussi été réclamée pour le ministre de l’Intérieur de l’époque, Habib el-Adli, et six anciens hauts responsables de la sécurité, jugés en même temps que Moubarak.

Les deux fils de l’ancien président, Alaa et Gamal, également jugés, font face comme leur père à des accusations de corruption. Les avocats de la défense ont jusqu’à la mi-février pour plaider les cas de tous les prévenus, avant un verdict dont la date n’a pas encore été annoncée.

Le procès s’est ouvert le 3 août dernier. M. Moubarak est actuellement placé en détention provisoire dans un hôpital militaire en raison de son état de santé