A partir de 1992, les groupes islamistes ont engagé une guerre totale contre le peuple algérien. Des dizaines de milliers de nos compatriotes ont été tués dans des attaques ciblés, des massacres collectifs, victimes des bombes déposés dans les lieux publics…une véritable saignée qui a laissé et laissera, des décennies durant, un grave et profond traumatisme.
Lundi, le tribunal criminel de la cour d’Alger aura à juger deux terroristes, des groupes islamistes armés (GIA), coupables d’avoir, entre 1996 et 2004, assassiné plus de 500 personnes, entre civils et militaires, et violé et égorgé une soixantaine de femmes dans les régions de Boumerdes, Médéa, Khemis, Tiaret, Chlef, Relizane et Blida.
Les deux accusés ont avoué au cours de l’instruction avoir rejoint en 1997 le groupe terroriste activant à Oued Romane (Chlef) et assassiné des éléments de l’Armée nationale populaire, des membres des groupes de légitime défense (GLD) et des villageois dans les régions de Boumerdes, Médéa, Khemis, Tiaret, Chlef, Relizane et Blida, selon l’acte d’accusation.
Les deux accusés ont également participé entre 1996 et 2004 à des viols collectifs et à l’égorgement d’un grand nombre de filles dans les régions susmentionnées. L’accusé K. Djillali a reconnu avoir participé en 1999 dans la région de Chlef à l’assassinat de 50 personnes et à l’enlèvement, au viol collectif et à l’égorgement de 9 femmes.
Il a également avoué avoir assassiné la même année 5 militaires à Oued Romane (Chlef) et deux éléments des GLD à Oued Rmel. Il a aussi avoué avoir participé depuis 2000 à des massacres au douar Tegrart, assassiné 7 élèves d’une école coranique à Relizane et 15 autres personnes dans la région de Baal.
L’accusé A. Ali a, quant à lui, reconnu avoir participé en 1998 au massacre de 19 personnes à Chlef. Il a également avoué avoir participé en 2001 au massacre de 20 membres d’une même famille et à l’enlèvement, au viol et à l’assassinat de plusieurs femmes à Tissemsilt. L’accusé a aussi avoué avoir assassiné en 2003 vingt personnes à Larbaâ (Blida) et commis plusieurs autres massacres et viols. Les chiffres connus sont effarants, ceux qu’on ne connait pas doivent dépasser l’entendement, parce que ces criminels sont se sont transformés en machines à tuer.
Fatwas meurtrières
Ce qui est encore plus dur c’est que la politique de réconciliation et de concorde est passée par là, et elle n’a pas permis et ne permet pas de rendre justice aux victimes et à leurs proches parce que tous les criminels sont dans la nature, libres, arrogants, et attendant des conditions idéales pour retourner à leur activité favorite, les massacres à grande échelle.
Il suffit qu’un analphabète du genre de Djamel Zitouni, émir du GIA, marchand de volailles de son état à Birkhadem, promulgue une fetwa quelconque pour que des milliers de personnes soient assassinées comme cette fatwa relative à la généralisation de la ridda (apostasie) émise par Antar Zouabri, d’abord voleur puis marchand de légumes, devenu émir du GIA en 1996, qui autorisait le massacre des civils et la non différenciation entre les civils et les autres lors des opérations terroristes. En août 1996, il promulgue une fatwa déclarant apostat tout Algérien qui refuse de prendre les armes contre le pouvoir.
À ce titre il organise des massacres de civils à Rais (29 août 1997 près de 400 morts), Bentahla (du 22 au 23 septembre 1997, 300 morts, 67 blessés. un médecin et 5 femmes enlevés), Sidi Yourte et à Relizane (31 décembre 1997, 517 personnes assassinées au total, la plupart à l’arme blanche, dont plus d’une moitié de femmes et d’enfants; janvier 1998, 62 morts)… Il revendique ses tueries dans un communiqué publié à Londres le 25 septembre 1997 en annexe du dernier bulletin Al Ansar. «Le monde doit savoir que toutes les tueries, les massacres, les incendies, les déplacements de population, les enlèvements de femmes sont une offrande à Dieu». Sans commentaires.