Procès Khalifa / Fin du réquisitoire du procureur général : La perpétuité pour Abdelmoumène

Procès Khalifa / Fin du réquisitoire du procureur général : La perpétuité pour Abdelmoumène

Procès n Le procureur général a requis l’emprisonnement à perpétuité contre Rafik Abdelmoumène Khelifa, poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation, dont «association de malfaiteurs, abus de confiance, corruption, escroquerie et vol, faux et usage de faux» des documents administratifs et bancaires.

Pour les mêmes chefs d’inculpation, lors de ce procès en cassation, l’ancien bras droit du golden boy, Guellimi Djamel, le directeur de la sécurité au sein du groupe Khalifa, Chachoua Abdelhafid et son frère Chachoua Badreddine, agent de sécurité sont passibles de 20 ans de prison et de la réquisition de leurs biens. Le procureur général du tribunal criminel près la cour de Blida a également requis 15 ans de prison contre l’ancien directeur d’agence de la Banque de développement local (BDL) de Staouéli, Mourad Idir Issir, le notaire Rahal Omar, le conseiller sportif Ighil Ali Meziane, l’ancien directeur d’agence Khalifa de Chéraga, Mir Omar, l’ancien directeur d’agence de Blida Kechad Belaïd ainsi que Amghar Mohand Arezki, le directeur de la société Khalifa de location de véhicules.  Pour les autres accusés, le procureur a requis des peines d’emprisonnement de 10 ans  de prison à l’encontre de Chachoua Ahmed, agent de sécurité, Abdelwahab Reda, garde du corps de Khelifa, le directeur de la comptabilité, Toujene Mouloud, le directeur de l’agence d’El-Harrach,  Zerrouk Djamel.

Des peines moins lourdes oscillant entre 7 ans de prison et 18 mois assorties d’amendes, ont été requises contre des accusés ayant comparu pour trafic d’influence, corruption et bénéfice de privilèges, entres autres.  Il s’agit notamment de l’ancien directeur de l’Ecole de police de Aïn Benian et vice-président de la mutualité des fonctionnaires de la police et le responsable de la direction de la sécurité et la protection au sein du groupe, de l’ex- P-DG de Saidal et du commissaire aux comptes de la Banque Khalifa.

La spoliation des déposants de leur argent était une opération «planifiée et organisée» par l’ex-président-directeur général de ladite banque, Rafik Abdelmoumène Khelifa et ses proches colla-borateurs, selon le procureur général. Pour ce dernier, l’«affaire de l’escroquerie et le vol des biens publics a été planifiée et organisée par cette association de malfaiteurs depuis déjà 1992, et la création de cette banque par Abdelmoumène ne visait pas à fructifier un investissement, mais plutôt à voler et spolier les clients». Le noyau de cette escroquerie est constitué de Rafik Abdelmoumène Khelifa, Guellimi Djamel et Issir idir, qui étaient «embusqués» pour commettre leur forfait à la faveur du changement intervenu dans la loi sur la monnaie et le crédit, autorisant l’ouverture du secteur bancaire au privé, a ajouté le procureur. Selon lui, les cadres dirigeants du groupe, dont les directeurs d’agence, à l’instar de Mir Omar et Kechad Belaïd assument également une grande part de responsabilité dans ce qu’il a appelé «opérations diaboliques». Il a affirmé que la «complicité entre Khelifa et ses proches collaborateurs est avérée», en voulant pour preuve «les documents importants et confidentiels concernant le groupe Khalifa, trouvés chez eux lors des différentes perquisitions».

A. B.