La salle d’audience du palais de justice d’Annaba était pleine à craquer hier. Outre la foule impressionnante, une pleïade d’avocats (plus d’une vingtaine dont trois bâtonniers) était présente au procès très attendu du richissime homme d’affaires et ex-vice président de l’APW, Hacène Fellah.
Ce dernier a été arrêté, avec l’ex-P-dg de Fersid au mois de mai 2009, par les éléments du CTRI de Sidi Amar. Le magnat de la ferraille Hacène Fellah, est notamment poursuivi pour évasion fiscale, faux et usage de faux, corruption et détournement de deniers privés. Un dossier d’accusation lourd, pour l’accusé qui risque gros.
D’où sans doute, l’explication de l’appel à de grands ténors du barreau d’Alger et d’Annaba, pour plaider dans l’une des plus sensationnelles et scabreuses affaires inscrites dans l’actuelle session criminelle.
Il faut, sans doute, souligner aussi qu’une partie de ce volumineux dossier à charge contre le milliardaire Hacène Fellah a été traité par le pôle financier de Constantine dirigé par le CTRI, attaché au commandement de la 5ème Région militaire.
En effet, suite aux investigation des enquêteurs il a été révélé que le mis en cause, aurait transféré une partie faramineuse de ses avoirs vers la Tunisie et vers des banques en Jordanie, pays où le milliardaire aurait acquis également des biens immobiliers.
Le juge d’instruction auprès de la 1ère chambre d’accusation a, en effet, dû avoir recours à des commissions rogatoires auprès des autorités judiciaires de ces deux pays, pour compléter ses informations.
Concernant le volet ArcelorMittal dans cette affaire, l’ex-président de l’APW est poursuivi par la direction du complexe d’El Hadjar, de même que l’ex-P-dg de Fersid (une filiale d’Arcelor), pour un détournement de marchandises estimé à 3,5 milliards de centimes.
Le président du tribunal a convoqué, hier, tous les témoins à charge et décharge dans cette affaire, dont le traitement risque de se prolonger durant plusieurs jours, selon des observateurs avertis.
Par : Rafraf Mohamed