L’affaire dite du « général Hassan » de son vrai nom Abdelkader Ait Ouarabi, marque une nouvelle étape dans le processus de judiciarisation du dossier. Cela, à la faveur d’une nouvelle déclaration de son avocat, maitre Mokrane Ait Larbi.
Dans cette déclaration, il estime indispensable la présence du général Toufik (photo) au procès, si jamais il venait à avoir lieu. « Pour la manifestation de la vérité et le triomphe de la justice, nous estimons nécessaire de citer le général de corps d’armée Mohamed Lamine Mediène dit Toufik, comme témoin dans l’affaire du général Hassan conformément aux articles 131 et 192 du code de procédure militaire », écrit l’avocat dans cette déclaration remise à la presse.
Mais une telle demande de la part de cet avocat rompu aux procès durs, pose des interrogations. Si l’exigence de faire citer comme témoin le général Toufik se justifie, en sa qualité de supérieur hiérarchique du général Hassan, ne faudrait-il pas attendre que le procès s’ouvre, alors que pour le moment nous n’en sommes qu’aux préliminaire de la procédure.
D’ailleurs, ce n’est qu’aujourd’hui mardi que l’avocat a reçu la notification officielle du tribunal militaire d’Oran l’habilitant en sa qualité de défenseur du prévenu.
Pour rappel, dans une précédente déclaration, l’avocat avait dénoncé ce qu’il avait qualifié « d’entraves aux droit de la défense », en référence à ce retard dans la notification.
Selon des juristes, tant que le procès n’est pas ouvert, le président de la république, en sa qualité de premier magistrat du pays a toute latitude de stopper la procédure. Mais dans le cas où le procés venait à s’ouvrir, la procédure irait alors jusqu’au bout. Et dans ce cas, la présence du général Toufik, comme exigée par l’avocat deviendrait inévitable. Mais nous n’en sommes pas encore là et bien des choses pourraient se produire entre temps.
