Après la condamnation des deux tueurs de Haroun et Ibrahim, dimanche, un sentiment de soulagement a aussitôt envahi la salle d’audience et s’est propagé vers l’extérieur où des dizaines de citoyens attendaient impatiemment le verdict. Tout le monde se disait «soulagé» mais voudrait encore que la sentence «soit appliquée».
«C’est uniquement l’exécution de ces deux montres qui pourra soulager ma peine», disait M. Boudaira, père de Haroun, devant la salle d’audience. Même réaction de la part des autres membres des deux familles qui tentaient de calmer les mamans toujours affolées par les versions de la mort de leurs bambins.
Devant la cour de Constantine, les citoyens se sont regroupés et étaient unanimes pour une exécution publique. «Il faut que la sentence soit appliquée et non uniquement prononcée car c’est la seule manière de rendre justice à ces deux enfants», témoigne aâmi El Hadi, ex-voisin des victimes.
«Ils doivent être pendus à la place publique pour que d’autres n’osent pas faire ce qu’ils ont fait», estime-t-on. Un groupe de jeunes décide de lancer une initiative pour accélérer l’exécution de ces deux assassins. «Nous allons user de toutes nos forces pour mobiliser les gens autour de cette demande comme on a fait le 17 mars lorsque nous avons réussi à instaurer le deuil au niveau de toute la wilaya, nous allons nous y mettre dès maintenant et nous lancerons notre appel via Facebook», souligne Riad Bouchair, étudiant en informatique.
A noter que les appels à l’application de la loi du talion et à «l’exécution publique» des criminels se font de plus en plus importants.
Ilhem Tir