Le procès de l’affaire Sonatrach I, qui s’est ouvert ce 7 juin au tribunal d’Alger, a été reporté en raison de l’absence des témoins.
Le juge a constaté, dès l’ouverture, l’absence de 29 témoins sur les 108 convoqués. Le procès a été reporté à une prochaine session.
Pour rappel, quinze personnes et quatre entreprises étrangères sont poursuivies pour corruption dans cette affaire qui a éclaté en 2010. Parmi les prévenus figurent l’ancien PDG du groupe Sonatrach, Méziane Mohamed, ainsi que huit anciens directeurs exécutifs du groupe.
Les chefs d’accusation retenus contre les accusés, dont sept sont en détention, sont l’association de malfaiteurs, la passation de marchés contraires à la loi pour accorder des privilèges injustifiés à des tiers, blanchiment d’argent, augmentation de prix dans des contrats avec une entreprise publique, détournement de deniers publics, blanchiment d’argent et corruption.
Le procès porte sur cinq marchés d’un montant de 1100 milliards de centimes accordés au groupe allemand Contel Algérie Funkwerk Pletarc dans le cadre d’un projet d’acquisition d’équipements de télésurveillance et de protection électronique des complexes du groupe national à travers le pays.
Sonatrach, selon l’arrêt de renvoi, a conclu un marché douteux avec Saipem Algeria (Italie) pour la réalisation du gazoduc liant l’Algérie à l’Italie (Sardaigne). L’enquête a révélé qu’un des fils de Mohamed Meziane travaillait comme conseiller, depuis 2006, auprès du patron de Saipem Algérie, Tullio Orsi.
Ce dernier est poursuivi par le parquet de Milan dans le cadre d’une affaire de corruption impliquant le groupe pétrolier italien ENI dont Saipem est une filiale. Le marché, d’une valeur de 586 millions de dollars a été sous-traité à une société française PIE CAPAG, par Saipem, sa rivale dans la consultation limitée ouverte par Sonatrach.
Un procédé illégal car interdit par le règlement de Sonatrach. Un autre dossier lié à ce procès concerne le marché de réfection de l’immeuble de Sonatrach, situé boulevard Ghermoul, attribué frauduleusement à l’entreprise allemande IMTECH.