23 personnes dont des algériens comparaissent à partir de lundi devant le tribunal de la ville de Lyon en France, pour une grosse affaire de trafic de faux papiers et documents.
Ce procès impliquant un agent du consulat d’Algérie à Bobigny en région parisienne et une employée de la préfecture de Paris, s’est ouvert lundi en l’absence de la moitié des accusés.
Les accusés dont les méfaits ont été découverts entre 2008 et 2009, sont poursuivis pour « usage de faux », usurpation d’identité », « obtention indue de documents administratifs », corruption active », corruption passive » et aide à l’entrée et au séjour irrégulier d’étrangers en France ».
Le président du tribunal a avoué la difficulté de gérer cette affaire, tellement l’identité de certains prévenus reste incertaine, détenant des documents d’identité authentiques, mais réalisés sur la base de faux.

Un appel anonyme a révélé l’affaire en 2008
Au milieu de l’année 2008, la PAF française a reçu un appel anonyme faisant état de l’existence d’un trafic de documents dont se serait rendu coupable un algérien en situation irrégulière. La source anonyme qui a identifié l’algérien en question a informé les éléments de la PAF qu’il détenait un faux passeport et qu’il activait dans la fourniture de faux documents à des compatriotes.
Il s’agit selon l’enquête menée par la police française d’un réseau de trafiquants qui a constitué des centaines de dossiers en vue d’obtenir des passeports français, au nom de ressortissants français d’origine algérienne, décédés ou en vie, avec des identités véritables ou imaginaires.
Un rabatteur de clients algériens en Suisse et Grande-Bretagne est également poursuivi, ainsi qu’un intermédiaire qui touchait de l’argent de Grande-Bretagne et de Suède. La plupart des prévenus ont reconnu une partie des faits, en minimisant leur participation.
Les prix variaient entre 7.000 et 12.000 euros par dossier. Des sommes que se partageaient les faussaires, les intermédiaires et les chefs du réseau.