Après la dernière décision du TAS qui a jugé «non conforme aux règlements» la procédure disciplinaire prononcée par la CAF à l’encontre de la JSK, il ne reste que trois options à l’instance continentale pour régler ce problème.
Il y a une semaine, le TAS avait estimé que «la décision a été prise sans que les représentants du club JSK aient été entendus ou même informés de la procédure en cours».
Du coup, l’appel de la JSK a dès lors été admis et «la décision du Comité exécutif de la CAF annulée avec effet immédiat», annonce le TAS dans un communiqué. Cette décision fait suite au fait que la JSK avait saisi le TAS après la suspension infligée par la CAF, la privant de toute participation continentale, pendant deux saisons, suite aux incidents survenus lors du match ayant opposé la JSK à l’USM Alger le 23 août 2014, à l’issue duquel le joueur de la JSK, le Camerounais Albert Ebossé a perdu la vie. La décision de la CAF avait été prise par le Comité exécutif de la CAF le 8 octobre 2014. Outre cette sanction, la JSK, qui joue actuellement à huis clos, s’est vue interdire de jouer au stade de Tizi-Ouzou, jusqu’à la fin de la saison par les instances du football algérien.
Encore faut-il préciser que cette sanction du huis clos devrait prendre fin réglementairement le 26 du mois en cours. Depuis les sanctions des deux instances algérienne et continentale, le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi et son staff administratif, y compris l’avocat du club, ne cessent de multiplier les démarches légales afin que les sentences soient annulées de part et d’autre. Et il se trouve que ni la CAF ni la FAF qui devrait attendre la décision de la CAF pour statuer de nouveau, n’ont encore réagi d’une manière pratique. Pour le président de la JSK et compte tenu du fait que les compétitions des coupes africaines ont déjà débuté et que le MC El Eulma remplaçant de la JSK après cette sanction de la CAF a déjà joué son premier match aller» samedi dernier contre l’équipe éthiopienne de Saint-Georges (1-0), il veut être réintégré dans les compétition africaines dès l’année prochaine et ce, quelque soit la positon de la JSK en fin de saison. Or, il se trouve qu’actuellement et avec sa positon (10e avec 26) points à cinq points du podium, et avec les matchs qui restent en championnat, la JSK pourrait bien terminer à une position qualificative à une compétition continentale. Seule donc l’annulation de la suspension lui permettrait de retrouver les terrains d’Afrique. Participer à l’actuelle édition de la Ligue des champions est exclu de fait. D’ailleurs, le TAS l’a bien précisé dans son communiqué: la direction kabyle n’a formulé aucune demande concernant sa réintégration en Champions League africaine, ajoutant qu’il ne peut prendre une décision sur ce point, surtout que celle-ci est susceptible d’affecter des clubs tiers. Il souligne en outre que sa sentence ne porte que sur des questions formelles et ne préjuge en aucun cas la CAF. Il laisse même le soin à cette dernière d’engager une nouvelle procédure disciplinaire à l’encontre de la JSK, si elle le souhaite, à condition qu’elle respecte ses règlements, notamment le droit d’être entendu. Et c’est là où interviennent les probabilités et les trois options possibles annoncées ci-dessus. Donc la CAF aura soit à accepter la sentence du TAS en annulant les sanctions contre la JSK, soit, convoquer un comité d’urgence chargé de traiter les affaires nécessitant d’être réglées entre deux séances du Comité exécutif. Et le président de la FAF Mohamed Raouraoua fait bien partie de cette entité composée de cinq membres dont le président de la Caf, cela va de soi. Le comité exécutif de la CAF avait suspendu pour une durée de deux ans la JSK de toutes les compétitions continentales, sans donner à ses responsables le droit de se défendre, et ne se réunira qu’au mois d’avril prochain, mais le président de la CAF Issa Hayatou peut convoquer une réunion avec le comité d’urgence à tout moment. Là, il doit donc appliquer à la lettre les règlements qu’il a bafoués lors de sa dernière séance. Enfin, la dernière option dont aucun Algérien ne voudrait est que, soit la CAF entérine la même sentence, soit garder les mêmes sanctions…
Il est vrai que les membres du Comité exécutif de la CAF dont le président Hayatou sont attendus à Alger le week-end prochain en prévision de la tenue de la supercoupe d’Afrique entre l’ES Sétif et le Ahly du Caire. Nul doute qu’en marge de cette supercoupe, ce cas serait certainement abordé par qui de droit avec les concernés autant que celui de la possibilité de voir l’Algérie organiser la prochaine CAN 2017?…. Alors wait and see…
