L’Afrique et l’Inde ont su établir le diagnostic « le plus impartial » concernant la problématique du développement, notamment les besoins spécifiques de l’Afrique, a indiqué jeudi à New Delhi, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Intervenant lors du 3ème Sommet du Forum Inde-Afrique, où il représente l’Algérie, M. Messahel a constaté que depuis le lancement du forum en 2008, l’Afrique et l’Inde « ont su, grâce au cadre précieux de solidarité offert par le groupe des 77 et de la Chine, établir le diagnostic le plus impartial concernant la problématique du développement, notamment les besoins spécifiques de l’Afrique ».
Il a estimé, à cet égard, que « les deux parties ont oeuvré conjointement pour établir ensemble le bilan de deux décennies de politiques économiques, sociales et environnementales avant de s’engager, subséquemment, sur la voie ardue de la définition de ce que doit être un véritable développement durable à travers l’élaboration des objectifs de développement durable, adoptés à New York en septembre 2015″.
M. Messahel a ajouté qu’ »au moment où l’Union Africaine s’est dotée, à l’occasion de son cinquantenaire, d’une vision prospective pour son développement avec l’Agenda 2063, au moment où la communauté internationale a défini les objectifs de développement pour la période 2016-2030, l’Afrique et l’Inde doivent s’engager résolument sur la voie de la valorisation conjointe de leurs atouts respectifs et, au plan international, joindre leurs efforts pour forcer la mobilisation de moyens de mise en oeuvre adéquats à l’Agenda international pour le développement à présent établi ».
Le ministre a conclu en affirmant qu’ »au moment où l’on constate chez les partenaires au développement traditionnels de l’Afrique des velléités de substituer la coopération Sud-Sud à la coopération Nord-Sud et à leurs obligations en matière d’aide publique au développement, il est de la plus haute importance que les pays émergents du sud rejoignent la plate-forme mondiale pour le partenariat avec l’Afrique lancée par l’Union africaine le 22 octobre courant ».