Problématique des grands transferts d’eau en méditerranée, « L’Algérie est un modèle à suivre »

Problématique des grands transferts d’eau en méditerranée, « L’Algérie est un modèle à suivre »

«Qui dit transfert d’eau, dit équité en matière d’accès à l’eau»

La masse des investissements réalisés au cours des dix dernières années est considérable. Les transferts d’eau, c’est près de 2000 km d’ouvrages.

Cette manifestation est un atelier organisé conjointement par le ministère des Ressources en eau et l’Institut méditerranéen de l’eau (IME), basé en France. Un atelier dont les débats et les communications tournaient autour des grands transferts d’eau dans le Bassin méditerranéen.

C’est-à-dire de montrer les expériences des uns et des autres en matière des transferts d’eau.

Le choix de la tenue de cet événement en Algérie n’est certainement pas anodin puisque l’Algérie a une expérience de référence. Il faut dire même qu’elle est considérée comme un exemple dans ce domaine dans tout le pourtour méditerranéen. Les exemples ne manquent pas. Le système de transport de l’eau du barrage de Beni Haroun Mila jusqu’à Koudiat M’douer à Batna. Le plus grand projet de transfert considéré comme le grand projet du siècle, le fameux transfert d’eau de Aïn Salah jusqu’à Tamanrasset long de 750 km. Le système du transfert de Koudiat Assardoune, un transfert jusqu’à Medéa, Tizi Ouzou, M’sila.. Le transfert de Taksebt…

Bref, l’Algérie a une très grande expérience et qu’elle peut même exporter. Aujourd’hui les pays des deux rives de la Méditerranée sont conviés dans la capitale algérienne. La Tunisie, l’Espagne, la France…

Hier et aujourd’hui, seront tenues des communications des uns et des autres autour des expériences concernant les grands transferts d’eau dans cette région du monde.

«Qui dit transfert d’eau, dit équité en matière de l’accès à l’eau. C’est-à-dire transférer l’eau d’une région très arrosée vers une région où il n’y en a pas assez. C’est simplement de la solidarité hydrique», comme l’a résumé la chargée de communication du ministère des Ressources en eau, Nacéra Medebbeb. «Nous sommes dans une position géographique qui est menacée par la sécheresse et la rareté des ressources hydriques, sans oublier les changements climatiques auquels nous faisons face. Ainsi, les experts ont êté contraints d’imaginer un moyen pour y remédier à ces changements climatiques», a souligné le ministre des Ressources en eau, Necib Hocine lors d’un point de presse qu’il a animé à l’occasion. Selon le ministre, ce défi peut être relevé «en mettant en place des systèmes de transfert d’eau».

Pour lui, «l’objectif de cet atelier est l’échange des expériences des uns et des autres. L’expérience algérienne dans le domaine a suscité l’intérêt d’experts et spécialistes internationaux, ce qui nous encourage à travailler encore plus».

Aujourd’hui, l’Institut méditerranéen de l’eau (IME) est un instrument très actif dans le Bassin méditerranéen. Il organise régulièrement des manifestations, que ce soit sur les transferts ou sur d’autres aspects liés à l’eau. En somme, c’est un institut qui est très actif. L’Algérie collabore beaucoup avec l’IME de même qu’il y a beaucoup d’experts algériens qui travaillent dans ce prestigieux institut.

Le futur défi du secteur des ressources en eau est de «hisser la gestion de l’eau au niveau des standards internationaux», assurant que les efforts consentis par l’Algérie dans ce secteur seront poursuivis au cours du prochain plan quinquennal. «La masse des investissements réalisés au cours des dix dernières années est considérable. Les transferts d’eau, c’est près de 2000 km d’ouvrages. Ces efforts seront poursuivis au cours du prochain plan 2015-2019. Notre futur défi est de hisser la gestion de l’eau au niveau des standards internationaux», a-t-il déclaré à l’ouverture des travaux d’un atelier régional sur les grands transferts d’eau en Méditerranée. Le ministre a rappelé que l’Algérie a érigé le secteur stratégique de l’eau au rang des «grandes priorités nationales», relevant que cette décision politique traduit une forte volonté impulsée par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika pour lancer les grands chantiers de l’eau, notamment les infrastructures de mobilisation et des transferts. Selon M.Necib, l’atelier constitue une opportunité pour densifier et diversifier les relations entre les différents acteurs de l’eau de la région. «Elle constitue aussi un point de départ pour la mise en place d’une plate-forme Algérie de dialogue et d’échange dans le domaine de l’eau entre les pays méditerranéens» a-t-il estimé. Enfin, il est à noter que les travaux de cet atelier ont réuni près de 150 participants et experts autour de trois sessions thématiques. La première session a pour thème «la pertinence des grands transferts dans une stratégie durable d’aménagement du territoire», la seconde session est dédiée à «la problématique d’une gestion optimale des transferts d’eau» et la troisième session est consacrée à «la gestion efficiente de l’énergie dans les grands transferts».