Le ministre algérien de l’énergie trouve paradoxal que l’Afrique recèle des ressources énergétiques importantes sans y avoir accès.
L’Algérie est en train d’effectuer sa transition énergétique. C’est du moins ce qu’entend dire Nourredine Bouterfa. En effet, comme promis, l’appel d’offres pour la réalisation du projet d’une capacité de 4000 mégawatts (mW) en énergies renouvelables va être lancé au début de l’année 2017, a annoncé hier, le ministre algérien de l’Energie, Nourredine Bouterfa, à l’ouverture de la conférence sur l’énergie dans le cadre du Forum africain d’investissements et d’affaires.
Selon le ministre, ce programme prévoit la réalisation d’installations d’une capacité de 20.000 mégawatts dont 350 mW sont déjà installées et 4000 MWH mis en route d’ici 2025. Ce faisant, M.Bouterfa a admis que les financements des équipements énergétiques constituaient un problème majeur qui se dresse devant la promotion des énergies renouvelables.
A cet effet, il a préconisé que les Etats interviennent pour les prendre en charge en partenariat avec les acteurs privés du secteur énergétique car, de son point de vue, nul développement n’est possible sans un accès facile et permanent à l’énergie en insistant sur le fait que cette approche mixte est la plus adéquate.
«Cette approche doit inclure les groupes internationaux spécialisés dans la production des équipements énergétiques pour accompagner les industries sous-traitantes locales», a-t-il déclaré en soulignant à l’adresse de tous les partenaires africains que «nous devons innover et se tourner vers des plans de financements sans retour, mais basés sur l’accomplissement en couverture électrique».
De plus, Nourredine Bouterfa a plaidé solennellement pour une utilisation efficace et efficiente des énergies dont regorge le continent africain. «Les ressources de l’Afrique doivent servir en premier lieu à son développement, et ce en intégrant les énergies renouvelables, basées sur une industrie locale à forte valeur ajoutée», a-t-il recommandé.
Pour rappel, le programme de production de 20.000 mégawatts évoqué par le ministre de l’Energie, a pour objectif, d’une part, de contribuer à la préservation des ressources fossiles et d’ autre part, participer à l’émergence d’une énergie nationale du renouvelable, ce qui est de nature à favoriser la transition énergétique et le développement durable.