Prix jugés trop bas, les producteurs de pommes de terre protestent

Prix jugés trop bas, les producteurs de pommes de terre protestent

Le directeur général de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV), Haroumi Redouane, a tenu à rassurer les agriculteurs et producteurs de pommes de terre quant à la prise en charge de leurs préoccupations. Des représentants de sept wilayas (Bouira, Sétif, Alger, Bordj Bou Arréridj, Tizi Ouzou, Médéa et Boumerdes) ont fait cette déclaration lors d’une rencontre régionale organisée jeudi dans la wilaya de Bouira.

Cette rencontre, initiée par la Direction des services agricoles en coordination avec la chambre agricole locale, avait pour objectif de se rapprocher des professionnels de la filière afin d’écouter leurs doléances et de soutenir le programme national de régulation et de stockage de la pomme de terre, un produit de première nécessité. Haroumi a assuré qu’il transmettra certaines revendications au ministère de l’Agriculture, tout en réaffirmant que l’Office accompagnera activement les acteurs de la filière.

Des revendications sur les prix et le stockage au cœur des échanges

Les producteurs présents ont exprimé leurs préoccupations quant aux prix d’achat pratiqués par la Société algérienne de régulation des produits agricoles (SARPA), demandant une revalorisation afin de garantir un équilibre économique et une couverture des coûts de production. Le stockage des récoltes a également été identifié comme un point sensible, en particulier en période de surproduction.

Le directeur de la SARPA, Mohamed Rafroufi, a souligné l’importance de renforcer les liens avec les agriculteurs et les encourager à intégrer le programme de régulation pour la saison 2024-2025. Il a insisté sur le rôle stratégique de ce dispositif dans la stabilisation du marché, la maîtrise des volumes disponibles et la lutte contre les fluctuations brutales des prix.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique nationale de structuration durable de la filière, en misant sur la concertation, la proximité avec les producteurs, et un accompagnement technique et logistique renforcé par les organismes publics concernés.