Prix du sucre et du tabac : vers de nouvelles hausses en 2022

Prix du sucre et du tabac : vers de nouvelles hausses en 2022

De nouveaux produits risquent de connaitre des hausses des prix durant l’année prochaine. Or, cette fois-ci, le gouvernement avance des justificatifs liés au souci de préserver la santé publique, puisqu’il s’agit du sucre et des produits tabagiques.

En effet, dans le cadre des dispositions de l’avant-projet de loi des finances pour l’exercice 2022, le gouvernement propose des taxes à valeur ajoutée (TVA) sur la vente du sucre brut et le sucre blanc, mais aussi une taxe additionnelle sur le tabac. Il s’agit donc de « la suppression des avantages fiscaux et douaniers dont bénéficie ce produit ».

Ainsi, l’APLF 2022 prévoit la soumission au « taux réduit de 9% de TVA les opérations de vente de sucre brut, ainsi que les opérations de vente de sucre blanc ». Pour ce qui est des motifs, l’exécutif cite la préservation de la santé publique.

Dans ce sens, le gouvernement indique que « la surconsommation de sucre des ménages et la forte teneur en sucre des produits alimentaires commercialisés sur le marché sont, en partie, à l’origine de plusieurs maladies (diabète, obésité, maladies cardiovasculaires, tumeurs …) ».

Le texte n’a pas manqué de souligner que la prise en charge de ces maladies « pèse lourdement sur le système de santé et celui de la Sécurité sociale ». Dans un point de vue économique, l’on évoque également « le poids des importations de sucre brut et des médicaments sur le budget de l’État et son impact négatif sur les réserves en devises ».

Révision à la hausse de la taxe additionnelle imposée sur le tabac

Dans le même ordre d’idée, l’avant-projet de loi des finances 2022 prévoit également une révision à la hausse de la taxe additionnelle imposée sur les produits tabagiques. En effet, le texte prévoit une augmentation de 5 DA, en passant de 32 DA à 37 DA le paquet.

Tout comme les motifs cités dans le cas du sucre, le gouvernement avance le souci de préserver de la santé publique en réduisant la consommation du tabac, en même temps d’assurer des recettes supplémentaires pour le budget de l’État.

Pour ce dernier point, le texte de l’APLF explique que les recettes qui vont être réalisées à travers cette mesure pourront aller jusqu’à environ 6 milliards de dinars. Cela dit, la même source note les effets de l’augmentation de la consommation du tabac ces dernières années.

Il s’agit donc d’effets négatifs, « non seulement sur la santé publique, mais également sur les finances de l’État et des organismes de Sécurité sociale ». Les dépenses de cette dernière dans la prise en charge des différentes maladies issues de la consommation du tabac ne cessent de croître d’année en année », précise-t-on encore.