Prix du poulet : une campagne de boycott se dessine

Prix du poulet : une campagne de boycott se dessine

Après la hausse vertigineuse du prix des produits alimentaires tels que les légumes, fruits, légumes secs, pain subventionné et la farine, c’est le tour des boucheries d’augmenter les prix de la viande notamment la viande blanche qui n’est plus maintenant à la portée du citoyen modeste.

En effet, le prix d’un kilogramme de poulet est désormais vendu entre 400 et 480 DA dans plusieurs villes, il a même atteint 500 Da aux niveaux de certaines régions. Une hausse exagérée et brusque qui coïncide avec l’approche de la rentrée scolaire et sociale, l’obligation d’acheter des bavettes et gels hydro-alcooliques et les dépenses faites pendant les vacances.

Pour ce qui est des raisons de cette augmentation, le membre du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, Noureddine Aïd a indiqué que « le manque considérable du poussin d’un jour » est à l’origine de cette hausse.  Ce manque a été causé par la grippe H1N5 qui a touché la volaille et engendré une perte de près d’un million de poulet repro-chair (poulets mâle et femelle destinés à la production des œufs), a expliqué l’intervenant au journal le Soir d’Algérie.

D’autres justifient cette hausse des prix par les récents incendies ayant détruits plusieurs locaux d’élevage qui abritaient des poussins et des poulets prêts à être commercialisés

Vers le boycott de la viande blanche

Face à cette situation inquiétante, l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) envisage d’organiser une campagne qui vise à boycotter l’achat du poulet dont le prix a atteint 500 Da dans certaines régions.

L’association a précisé que le prix de la viande blanche est excessivement cher et exagéré et que rien ne justifie une telle augmentation malgré les difficultés que connait le secteur avicole. Tout en confirmant que  les éleveurs de volaille souffre de l’anarchie, de la mauvaise organisation et de plusieurs problèmes notamment le coût élevé de l’aliment, qui a atteint les 8 000 dinars.

Enfin, L’APOCE promet de mener à partir de demain une véritable campagne de boycott du poulet si les prix ne baissent pas.