Prix du pétrole : Possible hausse en décembre

Prix du pétrole : Possible hausse en décembre
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Certains experts prévoient une remontée des prix du pétrole d’ici à la fin de l’année, expliquant leurs prévisions par des indices qu’ils estiment révélateurs. Parmi ces derniers, la baisse, par les USA, de leur production pétrolière, ainsi qu’un possible accord des pays de l’Opep, allant dans le même sens.

Dans une communication intitulée «raisons de la baisse des prix du pétrole et perspectives d’évolution», animée lors d’une table-ronde sur «la commercialisation de l’énergie» dans le cadre des 10es journées scientifiques et techniques (JST) de Sonatrach, M. Ghanem a cité, parmi les indices de cette remontée, le recours des Etats-Unis d’Amérique (USA) à la baisse de leur production pétrolière après la chute des prix en dessous du seuil planifié à 57 dollars le baril.

La production des Etats-Unis, qui enregistre actuellement une baisse de l’ordre de 300 000 barils/jour, régresse progressivement pour passer de 9,61 millions de barils/jour en 2014 à 8,96 millions b/j en août 2016 selon les informations fournies par le secrétariat d’Etat américain à l’Energie, a soutenu la source.

L’expert de Sonatrach a souligné que cette baisse équivalente à un million de barils/jour relancera le

marché pétrolier et contribuera à l’équilibre entre l’offre et la demande. Par ailleurs,

M. Ghanem a déclaré que les prévisions élaborées par plus de 30 spéculateurs du marché pétrolier sur la base de futurs contrats d’achat, renseignent sur une augmentation des prix du pétrole à 57,2 dollars le baril en fin d’année en cours, à 62,2 dollars en 2016 et à 70 dollars en 2017. Il a estimé également que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourrait contribuer à la hausse des prix du pétrole en cas d’accord sur une baisse de la production qui dépasse les 30 millions barils/jour depuis trois années. Les 10es JST de Sonatrach, ouvertes lundi au Centre de conventions d’Oran (CCO) Mohamed-Benahmed et qui se poursuivent jusqu’à jeudi prochain, traitent du thème de «la technologie, réponse aux enjeux énergétiques d’aujourd’hui et de l’avenir».

A noter que les prix du pétrole se maintenaient hier au-dessus du seuil de 46 dollars dans l’attente des données sur l’état des stocks américains, un indice de la demande chez le plus gros consommateur de brut du monde surveillé de près par les investisseurs. D’après une enquête de l’agence financière Bloomberg News, les stocks ont probablement augmenté de deux millions de barils durant la semaine ayant pris fin le 2 octobre, ce qui témoignerait de la morosité de la demande. Le niveau, jusqu’ici élevé, de la production, que ce soit aux Etats-Unis, dans l’Opep ou en Russie, a largement contribué à la déprime du marché, les prix ayant perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-2014. Les marchés craignent un afflux de pétrole iranien, si Téhéran respecte ses engagements dans le cadre de l’accord international sur le nucléaire.

N. M.