Prix du pétrole : Net repli sur le marché international

Prix du pétrole : Net repli sur le marché international

Les prix du pétrole se repliaient hier en cours d’échanges européens, affectés par les inquiétudes sur un ralentissement de la croissance en zone euro. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’était le dernier jour de cotation, s’échangeait à 108,88 dollars en fin de matinée, en baisse de 1,03 dollar par rapport à la clôture de lundi. A New York, le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance perdait 84 cents, à 87,04 dollars.

Les cours du baril perdaient du terrain, après avoir bondi la veille de 2,50 dollars à New York et d’un peu moins de 2 dollars à Londres, dans le sillage de la progression des Bourses et à la faveur d’un dollar affaibli.

« Mais ces deux facteurs se sont renversés hier, et le Brent est logiquement reparti nettement en baisse. Après une journée de forts gains, les marchés pétroliers comme les Bourses renouent avec la prudence », expliquait un analyste de la banque SEB. La nervosité du marché était alimentée par les spéculations sur une rencontre très attendue hier à Paris entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, qui vise à améliorer la gouvernance de la zone euro en pleine crise de la dette. Par ailleurs, des indicateurs publiés hier accroissaient la morosité des opérateurs. « Les acteurs du marché ne peuvent pas ignorer la dégradation des fondamentaux économiques : même en Allemagne (première économie de la zone euro, ndlr), les chiffres de la croissance s’affichent désormais en stagnation », commentaient des experts de Commerzbank.

Le ralentissement de la croissance économique de l’ensemble de la zone euro (0,2%) est d’autant plus inquiétant que « la demande de brut particulièrement faible aux Etats-Unis et le ralentissement de la consommation pétrolière en Chine (respectivement premier et deuxième pays consommateurs de brut dans le monde) restent des facteurs négatifs » pour le marché, notait Commerzbank.