Prix du pain : la situation se normalise à Oran

Prix du pain : la situation se normalise à Oran

Les boulangers qui ont baissé rideaux seront, dans un premier temps, convoqué individuellement à partir d’aujourd’hui et priés de reprendre leur activité en appliquant les prix réglementés sous peine de sanctions.

Selon le bureau de wilaya de l’Association algérienne de protection des consommateurs (APOCE), 10% seulement des boulangers n’ont pas augmenté le prix de la baguette de pain. En effet, c’est ce qui ressort de la réunion tenue hier au siège de la direction du commerce  regroupant tous les partenaires et où il a été question de l’application stricte des prix et de la reprise immédiate de l’activité en attendant les décisions des pouvoirs publics.

Lors de cette réunion, les représentants des boulangers, toutes tendances confondues, ont réitérés leurs revendications, à savoir, l’augmentation de la marge bénéficiaire sur le prix de la baguette de pain qui, selon eux n’a pas été revalorisé depuis l’année 1996. Ils restent cependant tous d’accord pour souligner l’urgence de la prise en charge sérieuse des préoccupations des boulangers, entre autres, la distribution de la farine dont les quotas attribués aux boulangers restent en-deçà des besoins réels exprimés. Argument réfuté par certains meuniers présents qui avancent que la farine est cédée à raison de 1 850 dinars le quintal aux boulangers titulaires d’un registre de commerce. Mais ajoutera l’un d’eux ayant requis l’anonymat : «Ils préfèrent acheter leur farine chez les grossistes car à notre niveau, les ventes sont enregistrées et déclarées.»

Ceci étant dit, pour le représentant de l’Association algérienne de protection des consommateurs (APOCE) « il est urgent d’étudier les préoccupations des professionnels du métier du pain mais il est tout aussi important de garantir les droits des consommateurs à la disponibilité du pain et à un prix juste.»

Saou Boudjemâa