Les prix du pétrole ont poursuivi ce lundi leur dégringolade, poussé à la baisse par une offre mondiale surabondante accentuée par la production irakienne et russe, rapporte aujourd’hui 5 décembre l’Agence de presse Française (AFP).
Le baril du Brent de la mer du Nord pour livraison en février a reculé de 1.02 dollar, et valait 55.40 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres à l’ouverture de la session. Le « Light sweet crude » de New York a perdu 87 cents, à 51.82 dollars selon l’AFP.
Le Brent s’enfonce encore, et atteint un nouveau plus bas niveau depuis cinq ans et demi, à 55.16 dollars. Le brut américain (Nymex crude) a chuté à son tour sous la barre de 50 dollars, la première fois depuis avril 2009.
Les cours du pétrole devraient rester grevés par l’offre mondiale surabondante durant la première partie de l’année, en dépit du ralentissement conséquent de la production libyenne, estiment de nombreux analystes cités par la même source.
Les productions irakienne et russe n’ont pas manqué de rafler les parts de marché cédés par la production libyenne. Les exportations irakiennes de pétrole ont atteint en décembre le taux le plus élevé depuis 1980, a indiqué le porte-parole du Ministère irakien du Pétrole, rapporte le site d’information économique américain Business Insider. L’Irak a produit 91.14 millions de barils, avec une moyenne de 2.94 millions de barils par jour.
La Russie a également battu en 2014 un record, selon des analystes. La production du pays a légèrement dépassé celle enregistré en 2013, produisant « 10.9 millions de barils par jour en 2014 », en hausse de 0.5% par rapport à cette période de référence.
L’offre pétrolière mondiale a ainsi enregistré un pic en décembre 2014, dépassant de 11 millions de barils la production constatée au mois de novembre. Les revenus sont estimés à 5.247 milliards de dollars, logiquement en baisse avec la baisse de prix de l’or noir, note Business Insider.
La production libyenne de retour en 2015
« La production va aussi continuer à augmenter dans de nombreux champs pétroliers en Afrique de l’Ouest, Amérique Latine, aux Etats-Unis » durant la première partie de l’année 2015, notamment chez la Libye.
Son plus grand terminal pétrolier Al-Sedra, situé dans l’est du pays, a fortement été touché par des tirs de roquettes de miliciens islamistes, touchant sept dépôts.
La production de la Libye est actuellement estimée à 300.000 barils par jour, loin du quota de 1.6 million de barils par jour maintenu avant la révolution que le pays a connu.
Les dirigeants libyens espèrent alors atteindre « tout son potentiel » durant l’année en cours, rapporte aujourd’hui la chaîne de télévision qatarie sur son site Internet Al Jazeera.
