Ni la bonne pluviométrie, ni l’abondance du fourrage n’auront d’incidence sur les prix des viandes rouges. Ils connaîtront sans surprise une augmentation pendant le mois du Ramadan. Aucun mécanisme n’est en mesure de contrôler le marché de l’aveu même du directeur de la SGP Proda.
Pas de baisse des prix en perspective sur le marché des viandes. Aucun facteur ne semble influer sur le baromètre des prix. Le directeur de la SGP Proda explique cette situation par l’absence de certains mécanismes et la jeunesse de certains autres. Invité de l’émission «L’invité de la rédaction » de la Chaîne III, Kamel Chadi a disséqué le fonctionnement d’un marché totalement contrôlé par les opérateurs privés et dont les besoins sont estimés à 380 000 tonnes par an. Il considère que les prix obéissent à la règle de l’offre et de la demande. En dépit d’une très bonne pluviométrie et d’une année qui s’annonce exceptionnelle en matière de disponibilité du fourrage, les prix ne connaîtront pas d’accalmie car selon l’analyse de l’invité de la radio, cette situation favorisera la rétention du cheptel en attendant le mois de Ramadan. Un mois durant lequel il est de tradition de voir les prix flamber. Face à la mainmise des opérateurs privés, le premier responsable de la SGP Proda annonce une série de mesures dont certaines sont déjà effectives, c’est le cas notamment de la création de l’office des viandes en plus de la mise en place de l’Algérienne des viandes rouges. Des mécanismes de régulation sont en phase de construction, explique le premier responsable de Proda qui dit viser le rapprochement entre le producteur et le consommateur. Trois complexes d’abattage sont en phase de réalisation. Il est prévu trois à Alger, à Mostaganem et Skikda avec comme ambition de couvrir 20% de parts du marché avec la réhabilitation des entrepôts frigorifiques et la fidélisation des éleveurs. A terme, Proda espère pouvoir substituer ses importations de viandes rouges par de la production locale.
N. I.