Prix des légumes secs: L’OAIC applique jusqu’à 40% de réductions

Prix des légumes secs: L’OAIC applique jusqu’à 40% de réductions

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) d ispose actuellement de stocks importants en légumes secs lui permettant d’approvisionner le marché à des prix inférieurs de 30 à 40% à ceux appl iqués par les privés, a ind iqué hier le d irecteur général de l’office, Noured ine Kehal.

En effet, l’office dispose de «stocks importants en légumes secs (haricots, lentilles, pois-chiches) pouvant couvrir les besoins de 4 à 5 mois», a indiqué M. Kehal, précisant que ces produits «sont vendus à des prix inférieurs de 30 à 40% par rapport aux prix appliqués par les privés».

L’OAIC a décidé en 2011 de sortir sur le marché international de légumes secs pour approvisionner le marché intérieur, en complément de ce qu’importe le privé, a-t-il expliqué à la Radio nationale.

Ces prix avantageux sont obtenus grâce «aux achats d’opportunité qu’effectue l’office sur le marché international», a expliqué M. Kehal, précisant que ce type de produits de large consommation «ne bénéficient pas de subvention» à l’instar des autres céréales (blés et orge). Les légumes secs de l’OAIC se vendent au niveau des coopératives relevant de l’office ainsi qu’auprès des supérettes approvisionnées par l’office à condition de respecter les marges fixées préalablement avec cet organisme régulateur.

Par ailleurs, M. Kehal a expliqué que la facture des importations des céréales, qui a atteint 2,2 milliards de dollars lors des 9 premiers mois de 2011 couvre les besoins de toute l’année en cours et ceux du 1er semestre 2012. En 2010, l’Algérie a importé 1,2 milliard de dollars de céréales contre 1,8 milliard en 2009.

Selon le DG de l’OAIC, cette fluctuation est due essentiellement à la flambée des prix sur le marché international, ou la tonne du blé d’origine canadienne a presque doublé passant de 280 dollars en 2010 à 526 dollars en 2011, a-t-il argumenté. La décision prise par le gouvernement cette année d’augmenter l’approvisionnement des minoteries à hauteur de 60 à 70% de leurs capacités de trituration a également influé sur la facture des importations des céréales.

Concernant la production nationale, M. Kehal a indiqué que la politique de soutien à la filière céréale engagée par les pouvoirs publics vise à augmenter le rendement moyen à l’hectare de 20 quintaux (qx/ ha) à 25 qx/ha d’ici 2015. Ce niveau de rendement devrait permettre à l’Algérie d’assurer 80 à 90% de ses besoins en céréales produites localement contre 50% actuellement.

La superficie emblavée en céréales est estimée à 3,3 millions d’ha dont 100.000 ha en irrigué, l’objectif étant d’arriver à 1,2 million d’ha d’ici 2014. Concernant le stockage, M. Kehal a fait savoir que l’OAIC avait engagé un investissement pour réaliser des capacités de stockage de 8,2 millions de qx en 2012, qui s’ajouteront à celles déjà existantes estimées à plus de 50 millions de qx.

Mehdi F.