En plus de la hausse enregistrée depuis le début de l’année, les ménages doivent s’attendre à une nouvelle flambée dans notamment, les régions les plus touchées par les intempéries.
Beaucoup de produits alimentaires de base, (fruits, légumes et viandes) ont enregistré une hausse généralisée depuis le mois de décembre. Selon les commerçants, cette tendance haussière risque de s’installer dans la durée dans les wilayas les plus touchées par les intempéries, au regard notamment des problèmes de transport et de stockage.
Ainsi, les Algériens qui digèrent déjà très mal une foule d’augmentations de prix doivent faire face au froid et aux intempéries avec un pouvoir d’achat de plus en plus affaibli. Outre la hausse enregistrée sur les étals des produits alimentaires de base, à l’exemple des légumes secs, fromages, pâtes, conserves, une virée à travers les marchés de la capitale fait constater la stabilité de la hausse dans les prix de plusieurs fruits et légumes tandis que certains aliments enregistrent une hausse vertigineuse. C’est le cas notamment des haricots verts qui sont vendus à 350 Da. Soit le triple du prix moyen des fruits. Interrogés à ce sujet, les commerçants expliquent que c’est aux limites de l’offre : «ce n’est pas un légume de saison». Bien qu’il soit un légume de saison, le petit pois, lui, n’affiche pas un tarif de saison et est vendu de 140 à 150 DA/kg dans les marchés d’Alger, soit exactement le double de son prix durant les précédentes saisons. Idem pour les fèves qui sont cédées cette année à 80 Da et plus contre 60 à 75 Da/kg durant l’hiver dernier. Pourquoi cette hausse sur les légumes de saison ? Certains commerçants diront que la hausse qui a touché la quasi-totalité des produits alimentaires ne peut pas épargner les légumes. L’oignon lui aussi maintient sa hausse, il est vendu à partir de 90 Da contre 45 Da il y a quelques mois. 100 Da/kg la carotte, la courgette, le poivron 60 Da tandis que le navet, la tomate, la pomme de terre, le chou-fleur sont vendus de 50 à 70 Da/kg. Pour ce qui est des fruits, les prix maintiennent leur stabilité, les mandarines, oranges et bananes oscillent de 75 à 140 Da tandis que les dattes se vendent de 170 da à 400 Da, selon la qualité. Le seul aliment qui annonce la bonne nouvelle est, par ailleurs, la volaille qui enregistre une sensible baisse ces derniers jours. Le poulet se vend 210 Da le kilo contrairement aux tarifs de poisson dont les prix sont toujours à la hausse et qui est cédé à 300 Da et plus. D’autres aliments de base ont déjà inauguré l’année en cours avec une hausse de 15 à 20 % additionnée à une augmentation de 20% enregistrée en 2012. Il s’agit notamment, des prix des légumes secs, pâtes, conserves, fromages et autres. L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) explique cette situation par le déficit de production qui favorise la hausse de la part des fournisseurs étrangers d’autant que l’Algérie importe plus de 50% de ses besoins en la matière.
Par Yasmine Ayadi
